Sur son blog, Michael Verdi (@michaelverdi), designer pour Firefox, pointe un excellent exemple des ambiguïtés des architectures de choix décidées par-devers nous.

Michael possède un véhicule hybride, une Chevrolet Volt. Pour surveiller sa consommation électrique, il dispose d’un tableau de bord précis qui lui montre par exemple que sa batterie se vide bien plus rapidement lorsqu’il roule plus vite, à 120 qu’à 100 km/h. Or, il a remarqué que les GPS qu’il utilise ont toujours tendance à lui proposer les itinéraires les plus rapides, c’est-à-dire ceux qui passent par les voies les plus rapides. Pour se rendre à son restaurant préféré, Apple Maps et Google Maps l’envoient tous les deux sur la voie rapide, lui faisant faire des itinéraires entre 14 et 12 kilomètres. Or, s’il prend la route la plus courte, sans passer par les voies rapides, il ne fait que 8 kilomètres, mais met 1 à 2 minutes de plus. Or, a-t-il calculé, s’il utilise la route la plus rapide et qu’il va plus vite, sa voiture va consommer bien plus d’énergie que s’il prend la route la plus courte. Il échafaude ensuite, via un rapide calcul, que baser les GPS par défaut sur l’économie d’énergie plutôt que la vitesse permettrait d’enlever de la circulation l’équivalent annuel de quelque 800 000 voitures aux États-Unis.

Qu’en serait-il si les GPS de voiture, par défaut, nous montraient les itinéraires les plus respectueux de la planète, les plus économes en énergie, ou les plus respectueux de nos portefeuilles ? Chiche ?

MAJ : Sur son excellent blog, Justin O’Beirne, souligne quant à lui, que les voitures autonomes auront besoin d’autres types de systèmes de cartographie que ceux existants.

À lire aussi sur internetactu.net