Le paradoxe du bonheur

En psychologie, on parle de plus en plus du flow, ou de la zone, cet état de conscience dans lequel l’esprit est naturellement concentré sur une activité, et qui est peut être la clé de notre bien-être. Mais encore faut-il savoir quelles sont les activités qui peuvent nous conduire à expérimenter cet état de « flow ». Big Think nous présente à ce sujet un papier paru dans le Journal of Positive Psychology, signé Parker Schiffer et Tomy-Ann Roberts, intitulé Le paradoxe du bonheur : pourquoi ne faisons-nous pas ce qui nous rend heureux ?. Dans cet article (malheureusement derrière un paywall) les deux chercheurs, lors de deux études, ont conduit un sondage sur 300 personnes, leur demandant ce qu’il pensaient de différentes activités, et lesquelles ils effectuaient le plus souvent. Le questionnaire mentionnait autant des passe-temps passifs, comme écouter de la musique, que d’autres plus actifs, susceptibles d’engendrer le « flow », comme pratiquer un art. Ces « activités de flow », précisent les chercheurs, « impliquent des règles claires, un défi, et un gros investissement en énergie ».

On a demandé aussi aux participants de noter, parmi ces activités, lesquelles sont susceptibles de produire la sensation la plus durable de plaisir. Et la plupart des participants ont reconnu qu’il s’agissait de celles qui exigeaient le plus d’efforts. Mais dans le même temps, les répondants ont reconnu qu’ils se laissaient bien plus souvent aller à des activités plus passives, car plus faciles à démarrer.

Comment se sortir de ce « paradoxe du bonheur », qui nous pousse à favoriser des activités moins gratifiantes au long terme ? Les chercheurs se hasardent à quelques réponses ; par exemple si on veut faire de la gym dans un centre de fitness, mieux vaut choisir celui-ci près de chez soi, et préparer ses vêtements de sport la veille. Si on veut peindre, il vaut mieux de même avoir son matériel immédiatement disponible avant la séance : bref éviter les efforts dus à la préparation pour entrer le plus vite possible au coeur de l’activité. Les chercheurs conseillent aussi la pratique de la méditation avant de se lancer… Des débuts de réponse, mais dans leur papier, les deux auteurs espèrent que d’autres recherches viendront compléter cet arsenal de « bonnes techniques ».

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