Oculus Rift est-il sexiste ?

Sur son blog, la chercheuse danah boyd revient sur une tribune provocatrice qu’elle a publié sur Quartz sur le sexisme des environnements de réalité augmentée.

Dans les années 90, en testant des environnements de réalité virtuel, types CAVE, elle avait déjà constaté combien les femmes s’y sentaient souvent mal à l’aise… Faut-il croire qu’une réalité biologique différente s’y feraient jour ? Des recherches sur un simulateur de maladie en environnement virtuel montrait également que les femmes semblaient tomber plus malades que les hommes dans ce type d’environnement. Des chercheurs ont montré que les personnes prenant des androgènes (une hormone proche de la testostérone) avaient de meilleures habiletés spatiales pour faire pivoter des formes, comme c’est le cas dans Tetris par exemple. La chercheuse a également appris que la rétine recevait des hormones sexuelles, se pouvait-elle qu’elle altère la perception de la profondeur entre les sexes ?…
image

A force de recherches, la chercheuse a montré dans un article intitulé SexVision (.pdf) que la perception de la profondeur comportait des différences entre hommes et femmes : les hommes sont plus susceptibles d’utiliser les signaux que les systèmes de réalité virtuelle 3D invoquent. Bien sûr, la chercheuse en appelle à plus de recherches pour confirmer ses premiers résultats et comprendre en quoi la biologie joue un rôle fondamental dans l’élaboration de l’expérience de réalité virtuelle immersive.

Bien sûr, son billet a déclenché de nombreuses réactions. Les objets ne peuvent pas être sexistes s’indignaient certains commentateurs… Or ce que danah boyd semble avoir mis à jour est que, si cette discrimination n’est pas intentionnelle, elle semble suffisamment informée pour la regarder plus avant…

MAJ : Sur Quora, Steve Baker – rapporte l’internet zinc – spécialiste de la simulation de vol, estime que la nausée, quand on utilise un casque de réalité virtuelle, est inévitable au bout d’un long moment d’utilisation. Le problème est cognitif et risque d’être là pour longtemps. “En gros, résume Nicolas Morin, la RV ne pose pas de problème tant qu’on n’a pas d’objets proches (tenus à bout de bras par exemple) ni trop de mouvement. Pour regarder un paysage immersif installé dans une chaise longue, c’est parfait. Mais Mario Kart en RV ? Avec tous ces champignons ? Laissez tomber.”

À lire aussi sur internetactu.net