Le Royal College of Art (RCA) de Londres vient de dévoiler l’exposition annuelle des travaux de ses étudiants dans une vingtaine de disciplines de création différentes qui vont de la mode à la céramique. Régine Debatty de We Make Money Not Art, qui a eu le plaisir de s’y promener y a remarqué le très intéressant travail de Revital Cohen. Son projet, intitulé supports de vie, s’inscrit pleinement dans le cadre des débats de société que cherche à soulever le département de Design interaction du RCA. Il interroge la froideur de nos machines thérapeutiques, en imaginant les remplacer par des animaux familiers.
Les animaux de soins pourraient-ils établir une symbiose naturelle avec les patients auxquels ils sont reliés ? Pourrait-on imaginer remplacer nos appareillages de soins par des animaux de compagnie ? Le projet montre ainsi des animaux de compagnie qui servent d’organes de remplacement vivants, et avec lesquels nous aurions une relation particulière du fait des soins qu’ils nous apportent. Comme ce chien respiratoire, un chien de course dont la course sur un tapis roulant sert à alimenter un ventilateur mécanique pour apporter de l’oxygène à son maître.
Un autre scénario imagine substituer l’appareil à dialyse par un mouton. Le jour, le mouton broute l’herbe du jardin. La nuit, il est placé à côté du lit du malade et le mouton transgénique sert de pompe pour régénérer le sang du patient.
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Les animaux deviendraient des supports de vie pour l’homme !
Tous les hommes sont des animaux !
Les hommes deviendraient des supports de vie !
Les hommes nourrissent les machines !
Les hommes deviendraient des supports de vie pour les machines !
Devenir support de vie pour quelqu’un ou quelque chose c’est organiser sa mort !
Est-ce cela que nous voulons ?
PAS MOI !
Je trouve cela regrettable de faire endurer de tels traitements à des animaux qui n’ont rien demandé…
D’un côté un pas en avant pour la medecine
De l’autre un pas en arrière pour le respect des animaux
:/
Ce sont des pas en arrière pour l’humanité tout court !
Florence et Lenny : ce sont là des productions d’artistes qui n’ont pas d’autres volontés que de nous faire réagir sur nos rapports aux technologies d’aujourd’hui et à celles qui se profilent. Certains prospectivistes, écrivains de science fiction et réalisateurs nous ont même déjà montré que nous pourrions avoir demain des clones de nous-mêmes uniquement pour nous réparer par exemple.
Visiblement, les images de Revital Cohen fonctionnent très bien ;).
Très questionnantes en effet !
C’est l’avantage des artistes. Ils donnent a voir, parfois, et parfois brutalement, ce qui couve dans la culture. Les grandes différenciations que nous avons jusqu’a présent maintenu entre l’homme et l’environnement non humain – les machines, les autres animaux – sont en train de tomber.D’ou d’une part de nouveaux usages domestiques (on a souvent lu ici meme comment les machines sont appelées a devenir des compagnons) et la nécessité, pour ne pas dire l’urgence, de repenser ce qui fait de nous des humains
Personnellement, ce sont les textes qui m’émoustillent.
Allons, allons, qui ne rêve pas d’avoir son mignon petit mouton transgénique au chevet, pour pomper son sang, hein ?
Mais comme le dit Hubert Guillaud, c’est une production d’artiste, largement éloignée de la réalité. Ceci m’amuse, même si me fait peur comme il se doit.
Cette peur n’est pas une convention pour moi mais une source de réflexions et d’actions !