Des systèmes P2P encore plus rapides

Le P2P n’a pas terminé sa course au progrès technique. L’un des écueils aux pratiques d’échanges de fichiers en P2P reste en effet la lenteur des téléchargements. Les services P2P les plus simples (par exemple Soulseek) n’autorisent les transferts qu’à partir d’une seule source. Depuis Kazaa, et avec la plupart des systèmes récents comme EMule ou BitTorrent les choses se font différemment : les fichiers sont divisés en portions (chunks), ce qui permet à l’utilisateur de récupérer simultanément les données depuis plusieurs sources. Il ne reste plus à la fin qu’à assembler les chunks de provenance diverses. Naturellement, plus il existe de sources, plus l’opération s’avère rapide.

Actuellement, les systèmes ne réunissent que des sources offrant un fichier absolument identique. Cela en réduit considérablement le nombre. Deux morceaux de musique possédant un titre légèrement différents, par exemple, ne sont pas associés.

Himabindu Pucha de l’université Purdue, David G. Andersen, de l’université Carnegie Mellon, en association avec Michael Kaminsky d’Intel Research à Pittsburgh ont mis au point un système le SET (Similarity-Enhanced Transfer, Transfert augmenté par similarité) qui permet de télécharger des fichiers depuis non seulement des sources identiques, mais également similaires. Selon les fichiers utilisés, l’accélération pourrait aller de quelques pourcents à des vitesses cinq fois supérieures à la moyenne actuelle. Pour Science Daily, il deviendrait ainsi possible, pour obtenir un film américain doublé en français, de récupérer les images aux États-Unis, en rapatriant le film dans sa version originale (les sources étant bien plus nombreuses de l’autre côté de l’Atlantique). La bande son, elle, serait téléchargée depuis une source francophone.

Une technologie qui devrait se répandre rapidement dans les systèmes P2P puisque David Andersen a déclaré  : « Cette technologie, nous aimerions que les gens nous la volent […]. Les développeurs devraient prendre l’idée, et l’intégrer à leur propre système ».

À lire aussi sur internetactu.net

0 commentaires

  1. « Deux morceaux de musique possédant un titre légèrement différents, par exemple, ne sont pas associés. ». Pas exactement: sur eMule par exemple seul le contenu du fichier compte, pas son nom ni ses attributs (dates de création ou de modification notamment). Cela n’empêche que cet algorithme devrai augmenter le nombre de source, notamment pour les fichiers mp3 dont le contenu sonore est souvent identique, mais dont le contenu binaire du fichier diffère souvent un peu à cause de « tags id3 » renseignés différemment…

    Reste que la plus grosse amélioration viendra de la généralisation du FTTH/B, les débits montants actuels restant trop faibles quelles que soient les améliorations logicielles.