Imprime-toi toi-même – New Yorker

Jerome Groopman pour le New Yorker fait le point sur le rôle de plus en plus étonnant que joue l’impression 3D dans le domaine de la médecine.

Il évoque d’abord le rôle qu’elle a joué dans l’opération d’un bébé de trois mois qui avait un sérieux problème respiratoire où les médecins ont reproduit via une imprimante les canaux respiratoires altérées pour l’implanter chez l’enfant, fabricant une sorte d’attelle respiratoire personnalisée, permettant à sa poitrine et à ses cellules de se développer, puis à l’attelle de se dissoudre à mesure que l’enfant grandissait. Une procédure qui devient de plus en plus courante…

L’impression 3D est utilisée pour créer des prothèses ou segments complexes et personnalisés. Il y évoque ainsi Invisalign, ces prothèses dentaires “invisibles” et imprimées à la demande ou encore l’expérimentation de nouveaux corsets dorsaux imaginés par 3D systems et l’hôpital pour enfants d’Oakland, éminemment plus confortables que les anciens systèmes. Ou encore l’exo-squelette d’Amanda Boxtel créé par 3D Systèms et EksoBionics

Si les dispositifs médicaux imprimés ont longtemps été utilisés pour consolider le corps humain de l’extérieur, c’est désormais comme implants, à l’intérieur du corps humain qu’ils sont utilisés, à l’image d’implants de genoux personnalisés, ou d’implants pour reconstruire les os du visage d’un homme victime d’un accident de moto à l’image des modèles personnalisés qu’utilise le chirurgien plasticien Oren Tepper pour reconstruire des visages. 

Mais l’avenir de l’impression 3D médicale est dans le domaine de la reconstitution d’organes et de tissus via des imprimantes 3D, en l’utilisant pour structurer la reconstruction de cellules trachéales, cardiaques ou de cellules de rein, depuis des échafaudages de polymères réalisés en impression 3D, comme le montrait l’opération de l’enfant. 

Jennifer Lewis, spécialiste des matériaux à Harvard, qui a commencé par s’intéresser à l’impression 3D de céramique,, travaille elle à imprimer une matrice protéique sur laquelle pourrait se développer des organes et notamment à résoudre le problème de l’impression d’un réseau de vaisseaux complexes capable de transporter les nutriments vers les cellules, détaille longuement le professeur Groopman qui lui a rendu visite. Son travail inspire de nombreux chercheurs qui testent différents types d’encres pour parvenir à créer ces réseaux de vaisseaux sur lesquels, espèrent les chercheurs, on pourrait demain reconstruire un rein… Des recherches qui sont encore au stade du laboratoire car la complexité repose visiblement sur la difficulté à organiser l’ingénierie des tissus et organes en 3 dimensions.  

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