Un robot au secours du corail

On a déjà présenté dans nos colonnes des moyens technologiques destinés à sauver la Grande Barrière de Corail. Physorg nous en révèle un autre basé sur la robotique.

Les coraux, nous explique l’article, vivent en symbiose avec une espèce d’algue, les zooxanthelles. Il ne s’agit pas d’algues au sens où nous l’imaginons, mais plutôt d’organismes microscopiques qui servent de nourriture aux coraux, mais qui en échange se développent dans leur sillage. Ce sont les zooxanthelles qui donnent sa couleur au corail. Lorsque ces algues rencontrent un environnement hostile, comme celui actuellement produit par le réchauffement climatique, elles deviennent toxiques pour le corail qui blanchit, puis meurt, faute de nourriture.

Toujours selon Physorg, 29 % du corail de la Grande Barrière a ainsi été perdu. Après cette disparition en masse, il existe trop peu de larves susceptibles de donner naissance à une nouvelle génération de coraux.

C’est là qu’entre en jeu Larvalbot, le robot sous-marin imaginé par des scientifiques australiens, Peter Harrison et Matthew Dunbabin. Les chercheurs accumulent tout d’abord le sperme et les œufs de coraux et « élèvent » les larves ainsi produites dans de larges espaces clos.

C’est ensuite que Larvalbot remplit sa tâche. Ce robot sous-marin va visiter les fonds marins à la recherche de nouveaux lieux pour y déposer les « bébés ». Ces locations, nous explique Physorg, sont des endroits où le corail a été abondant mais a disparu et qui en revanche possèdent une large quantité de zooxanthelles. Pourquoi avoir besoin d’un robot ? Tout simplement parce que lors des phases de reproduction, les nouveaux-nés coraux ne sont pas en mesure de choisir avec exactitude l’endroit où ils vont s’implanter. Le robot permet de les déposer en des points où ils seront sûrs de s’épanouir et proliférer.

Les deux chercheurs espèrent profiter de la future grande période de reproduction, en octobre et novembre prochain, pour mettre en pratique leur expérience. Ils disposent des fonds nécessaires pour cela, leur projet ayant été déclaré vainqueur de l’Out of the Blue Box Reef Innovation Challenge, un concours visant à récompenser toutes les initiatives visant à sauvegarder la Grande Barrière, dont le premier prix accorde au gagnant la coquette somme de 300 000 dollars australiens (environ 190 000 euros).

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