Conçue en 1997 pour rendre les pages web plus séduisantes, le Flash a été détournée de sa fonction initiale pour donner naissance à un type d’animation très en vogue auprès des internautes. Avec son graphisme minimaliste, ses couleurs flashy, ses univers insolites, la télévision à la recherche de sang neuf et de production peu onéreuses voit dans les productions flash qui fleurissent un nouveau filon pour ses génériques, ses clips et ses dessins animés. Alors que la télé déverse ses contenus en ligne et tente d’imposer son modèle sur la Toile, les télévisions sont en train de réaliser que les animations sur le Web sont de qualité et elles apprécient leur créativité et leur liberté de ton. "Il y a une réelle volonté aujourd’hui de mélanger les écrans", constate Vincent Thomas, l’un des créateurs du Fifi, le Festival international du film de l’Internet. Alors que les contraintes du flash et du Web inventent une nouvelle grammaire de l’animation fondée sur l’économie – le dessin animé flash doit être léger pour écourter au maximum les temps de chargement -, ces contraintes induisent "une esthétique simple, voire naïve, des personnages aux traits et expressions dépouillés" qui deviennent cultes. Mais, si la télévision peut diffuser des séries conçues pour le Web par un simple transfert d’écran, elle est pour l’instant incapable de restituer ce qui fait finalement tout l’intérêt du flash : la possibilité qu’il donne au spectateur d’interagir avec l’image.
Voir l’article de Libération sur "Le Flash cartoone à la télé" : http://www.liberation.com/multi/actu/20010212/20010217flash.html
-
Catégories
-
Thématiques
-
Agenda
-
Librairie