Le web sémantique : trop malin pour les humains ?

La prochaine étape du développement du web est faite pour les machines, pas pour les humains. Alors que le web traditionnel permet d’établir des liens entre des fichiers et de les formater en vue de les afficher, le concept de « Web sémantique » permet de relier des informations entre elles, de manière à ce qu’elles puissent être directement interprétées par des systèmes informatiques, en vue d’automatiser des processus complexes, d’intégrer et de réutiliser ces informations dans diverses applications. Selon Tim Berners-Lee, directeur du World Wide Web Consortium, « le Web sémantique n’est pas un Web distinct mais bien un prolongement du Web que l’on connaît, dans lequel on attribue à l’information une signification clairement définie, ce qui permet aux ordinateurs et aux humains de travailler en plus étroite collaboration. »
Le concept de « web services » poussé par Microsoft (.NET) ou Sun est directement dérivé de cette vision. Il permet d’installer n’importe où sur l’internet des morceaux de programmes capables d’interpréter des données, ou encore de les communiquer à d’autres utilisateurs ou programmes. Ainsi, le développement de nouvelles applications devient plus rapide, et la localisation des données ou des programmes devient de plus en plus indifférente.
Dans un tel contexte, l’information est déconnectée de ses traitements, comme des appareils à l’aide desquels elle sera consultée. Une même information (par exemple une date de rendez-vous) pourra être directement interprétée par un logiciel (un agenda partagé par exemple), puis visualisée sur un navigateur web par un utilisateur, et sur un téléphone WAP par un autre.
De même, une information n’est plus nécessairement liée à un « site web » : d’une part, parce que les logiciels qui l’exploiteront ne savent pas ce qu’est un site, et d’autre part, parce qu’il devient de plus en plus facile et pertinent de rendre une information accessible depuis un grand nombre de  » points d’accès « .
Business 2.0 voit là « la seconde naissance de l’internet » : http://www.business2.com/articles/web/0,1653,12229,FF.html et http://www.business2.com/articles/mag/0,1640,16566,FF.html
Le World Wide Web Consortium (W3C) sur le « web sémantique »  : http://www.w3.org/2001/sw/
L’article « fondateur » de Tim Berners-Lee, James Hendler et Ora Lassila dans Scientific American : http://www.scientificamerican.com/2001/0501issue/0501berners-lee.html

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