Nancy Nisbet, l’identité en question

Nancy Nisbet, artiste canadienne, s’est fait implanter l’année dernière une puce dans chaque main. "Je m’attends à plus ou moins long terme à la fusion entre l’homme et la machine. En adoptant déjà cela à mon propre compte, j’aurai une meilleure compréhension de ce type de technologie et les menaces potentielles ou les bénéfices qu’il représente", précise ce professeur d’arts plastiques. Un scanner permet de lire l’information que les puces émettent, en l’occurrence un numéro alphanumérique à 12 chiffres. Pourquoi se faire greffer de telles puces, et pourquoi deux ? "Afin de créer le doute sur sa véritable identité", explique l’artiste. Inquiète face à la société orwellienne qui résulterait d’implants comme le VeriChip (voir : Une puce dans la peau : http://www.fing.org/index.php?num=2873,2), elle souhaite utiliser ses puces comme interfaces avec son ordinateur et contrôler les traces qu’elle laisse dans le cyberespace. Elle envisage d’ailleurs d’impliquer sur ce sujet les visiteurs du salon ISER 2002 qui se tiendra cet été au Japon. Chacun recevra un transpondeur sous forme de badge, et sera traqué durant sa visite du salon. Un certain nombre d’entre eux, choisis arbitrairement, auront accès à un ordinateur qui espionnera leurs mouvements. "Je m’intéresse aux réactions face à cette technologie de surveillance. J’essaie, en devenant une sorte de cyborg, de mieux comprendre les connexions entre le corps, l’identité et la technologie", explique Nancy Nisbet.
L’info : Automates Intelligents © 23/05/2002, http://www.automatesintelligents.com
Recherches et projets artistiques de Nancy Nisbet : http://www.finearts.ubc.ca/faculty/artworks/nisbet/

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