Collectivités territoriales : le programme « Collectivités ingénieuses »

http://collectivitesingenieuses.ic.gc.ca/index_f.asp

Présentation du programme. L’OCRI – Ottawa, « Capitale Géniale ». Steeve Gruman, Industrie Canada, Programme Collectivités Ingénieuses Présentation du programme

Description du programme  : www.connect.gc.ca/fr/300-f.htm

Le programme est issu d’une réflexion commandée à un groupe d’experts par le Premier Ministre Jean Chrétien en 1998.

Qu’est-ce qu’une collectivité ingénieuse  ?

« Les collectivités ingénieuses sont des villes et des villages qui se dotent d’une stratégie pour mettre les technologies de l’information et des télécommunications au service de leur population, de leurs institutions et de leur région d’une façon novatrice. Elles tirent le meilleur parti des occasions que leur offrent les nouvelles technologies pour stimuler la croissance des entreprises et améliorer les services de santé, l’éducation et la formation professionnelle. (…) Les collectivités et les pays qui savent exploiter le potentiel de ces nouvelles technologies créeront des emplois, stimuleront la croissance économique et amélioreront la qualité de vie de leur population. »

Que faut-il faire pour bâtir une CI  ?

·         Un engagement communautaire  : faire contribuer tous les membres de la communauté

·         Des services ingénieux  : fournir des applications interactives, informatives, innovatrices

·         Une infrastructure ingénieuse  : réseaux, systèmes, etc.

·         Une organisation  : mettre en place les structures politiques et opérationnelles nécessaires pour implanter, gérer et contrôler la stratégie

·         Des résultats ingénieux

En quoi consiste le programme  ?

Le programme consiste à co-financer les projets de 12 collectivités (une par province), sélectionnées par un jury indépendant à l’issu d’un concours lancé en 1999. Chaque projet a reçu au plus 4,5 M C$ avec pour engagement de trouver au moins l’équivalent par ailleurs. Parmi les collectivités retenues, Ottawa, mais surtout des petites collectivités ou groupes de collectivités.

Les projets retenus concernent des communautés très différentes, avec des objectifs et des technologies différentes. Les critères de sélection comprenaient cependant certains points communs  :

·         Aider les collectivités à implanter des stratégies durables de collectivités ingénieuses  ;

·         Créer des possibilités d’apprentissage par l’échange  : les bénéfices des projets aidés doivent être disponibles pour toutes les autres collectivités. Le site http://collectivitesingenieuses.ic.gc.ca fournit ainsi des ressources publiques en ligne, des forums d’échange, une « boîte à outils », etc.

·         Faire croître le marché  : les projets doivent fournir de nouvelles possibilités aux entreprises canadiennes.

Par ailleurs, un « programme de reconnaissance » vise à donner un élan au programme en reconnaissant les collectivités qui ne reçoivent pas de fonds du programme . Celles-ci reçoivent des prix, sont mises en avant sur le site…

Principales leçons des premiers temps

Les projets se sont lancés il y a un an seulement. Il est donc trop tôt pour en tirer un véritable bilan. On constate cependant  :

·         Que les réussites passent par une association public-privé

·         Que les chefs d’entreprise jouent un rôle important, catalyseurs ou relais

·         Qu’il faut, avant de lancer un projet, effectuer une analyse locale détaillée des besoins et ressources

·         Qu’il existe encore peu d’échange entre porteurs de projets, et encore moins avec d’autres collectivités.


L’OCRI – Ottawa, « Capitale Géniale »

Paul Wilker, Directeur exécutif, CapitaleGéniale

OCRI – Ottawa Centre for Research and Innovation

www.ocri.ca

L’OCRI est une association créée à l’initiative de la municipalité d’Ottawa et de la province de l’Ontario, dont l’objectif est de stimuler le développement d’une économie du savoir concurrentielle et de favoriser la qualité de vie dans l’Ontario. Elle compte aujourd’hui 600 membres, en majorité des entreprises de haute technologie, mais aussi des organismes gouvernementaux, des universités et collèges..

L’OCRI est un point de convergence de projets locaux. 80 % de ses 13 M C$ de budget, sont basés sur des projets. L’association emploie 40 personnes et se focalise autour de 4 projets  :

·         SmartCapital (voir ci-dessous)

·         Talents Haute Technologie

·         Education  : inciter les enfants à s’orienter vers la science et la technologie

·         Recherche  : faire collaborer des entreprises et des universités sur des projets de recherche.

L’OCRI se consacre également à favoriser l’établissement de liens d’affaires dans la région d’Ottawa, et particulièrement à inciter des entreprises à s’implanter localement.

CapitaleGéniale (SmartCapital)  : « construire la ville la plus connectée au monde »

www.smartcapital.ca/

CapitaleGéniale est une initiative visant à accélérer l’élaboration de services électroniques dans tous les secteurs de la ville d’Ottawa. CapitaleGéniale propose des services qui prétendent transformer la façon dont les citoyens interagissent entre eux, avec les institutions publiques, avec les entreprises, ainsi qu’avec le monde entier.

CapitaleGéniale est une initiative de plusieurs millions de dollars qui met en cause 20 projets de services électroniques ; l’engagement de plus de 50 partenaires ; et la capacité de définir, d’élaborer et d’assurer la prestation de nombreux services aux internautes.

Le projet se structure autour de 3 axes  :

·         SmartSites  : 155 points publics (écoles, bibliothèques, centres communautaires) gratuits, équipés d’ordinateurs connectés, animés par 1000 volontaires (en cours de recrutement) qui bénéficient pour les aider d’outils de formation. Par ailleurs, le programme Freenet offre un accès internet gratuit (lent), avec des services gratuits en ASP (y compris l’usage d’un traitement de texte comme Microsoft Word).

·         SmartInfrastructure rassemble des projets de création d’une infrastructure à large bande destinée aux entreprises comme aux utilisateurs résidentiels.

En ce qui concerne la boucle locale, les projets s’orientent dans plusieurs directions  :

–         Exiger que dans les nouvelles constructions, l’acheminement de l’eau s’accompagne de l’installation d’une fibre optique ou au moins d’un conduit.

–         Favoriser, sur les 80 % de la « nouvelle ville » d’Ottawa (issue de la fusion en cours avec les 12 communes adjacentes) qui sont encore ruraux et n’ont pas accès à l’ADSL, le raccordement par des technologies sans fil. La société Storm (www.storm.ca) est particulièrement présente sur ce marché, avec des technologies de type BLR. Elle travaille notamment avec les compagnies des eaux, grâce auxquelles elle peut acheminer de la fibre jusqu’au sommet des châteaux d’eau, pour ensuite distribuer des liaisons sans fil.

En ce qui concerne les institutions publiques (administrations, écoles…), celles-ci doivent disposer d’une fibre et être connectés à au moins 100 Mbps. Le projet vise ainsi agréger les besoins des organismes publics pour acquérir à moindre coût des capacités de communication (fibre noire), et à raccorder l’ensemble au réseau pancanadien de la recherche, Canarie.

·         SmartServices (www.smartservices.ca/) rassemble les services en ligne proposés par les institutions publiques  :

–         e-administration  : un très grand nombre de téléservices sont disponibles en ligne

–         e-démocratie  : webcasts avec le maire, débats en ligne sur l’évolution de la ville …

–         Education  : EduNET.ca, fournit de l’internet et des services en ligne aux étudiants. Dans SchoolLink, les parents peuvent accéder à de l’information sur les études de leurs enfants.

–         Bibliothèques  : fédérer les bibliothèques municipales et universitaires (catalogues, emprunts…)

–         Entreprises  :

§         Information destinée aux créateurs d’entreprises

§         Digital Media cluster  : rassemblement d’informations et de services destinées aux entreprises des nouveaux médias, inclut une bourse de recherche de free-lances

Enfin, sous le vocable « SmartResults », l’école d’administration de l’université d’Ottawa mène un projet d’évaluation.

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