La société Marqui, éditeur de logiciel canadien, annonçait il y a quelques jours sur son blog corporate la création d’un poste inédit, intitulé « coordinateur de conversation » (conversation coordinator). Le rôle de ce nouvel intermédiaire potentiel, à la croisée du webmastering, de la communication externe et de la veille concurrentielle, est définit comme suit : « le coordinateur de conversation nous envoie un rapport quotidien sur ce qui se dit sur notre entreprise, et sur les points sur lesquels nous avons à réagir ; il surveille en permanence un certain nombre de blogs réputés pour suivre ce qui y est écrit, et relever les billets qui ne sont pas forcément en rapport avec notre entreprise mais que nous devrions commenter ; il surveille également les tendances ou sujets relatifs à notre marché ».

L’entreprise précise qu’elle « lit déjà activement ce qui se dit sur les blogs », mais préfère que ce rôle régulier soit affecté à une personne bien définie.

Rok Hrastnik, éditeur de MarketingStudies.net, qui défend, comme d’autres, l’intérêt d’une nouvelle forme d’intermédiation en matière de marketing, rebondit sur le cas Marqui et va même plus loin, introduisant la notion de « facilitateurs de dialogue ». Ceux-ci « scrutent l’internet, mais sont aussi chargés de prendre part aux conversations », voire « de les démarrer ou de les amplifier ». « Ils doivent intervenir en commentant sur les blogs, ou en postant des billets sur leurs propres blogs, ou encore en produisant du contenu (articles, interviews) diffusés sur l’internet », explique-t-il, ajoutant qu’il s’agit d’un poste « à plein temps » qui doit être « intégré au sein de la stratégie marketing » de l’entreprise.

L’annonce fait suite à une autre démarche originale de la part de Marqui, qui visait à rémunérer des blogueurs triés sur le volet pour qu’ils parlent de l’entreprise et de ses produits, en bien ou en mal.