212 (nano)produits de consommation

Le Projet sur les nanotechnologies émergentes a été initié par deux fondations américaines en avril dernier afin de renforcer l’implication du public et de limiter des risques en la matière.

Entre autres ressources, son inventaire des nanotechnologies disponibles dans le commerce recense 212 produits émanants de 15 pays (essentiellement américains -126, 42 asiatiques et 35 européens) et, pour partie, de marques aussi connues que Samsung, Sanyo, Panasonic, Pioneer, Motorola, Intel, AMD, Apple, IBM, Daewoo, DaimlerChrysler, LG, DuPont, Kodak, Lancome ou encore L’Oreal..

Avec 125 produits, la catégorie « santé et remise en forme » (fitness) est largement en tête, comptabilisant 34 vêtements, 33 articles de sport, 31 produits cosmétiques, 23 soins personnels, 8 crèmes de soleil et 6 filtres. On compte aussi 30 produits électroniques et informatiques, 21 produits d’entretien ou de jardin, 19 d’alimentation (dont de nombreux compléments alimentaires) et 3 articles pour enfants. Au total, 15 produits sont destinés à l’ingestion et 56 à être appliqués sur la peau.

Liquid CondomPlus concrètement, il est ainsi question de semelles, chaussettes et pantalons, de raquettes, clubs de golf et filtres de cigarette, mais aussi d’aspirateurs allergènes, de réfrigérateurs antibactériens, désinfectants et déodorants ou encore d’un téléphone mobile antibactérien (mais avec fonction karaoké).

On y trouve enfin un contraceptif féminin se présentant sous forme de spray antibactérien et lubrifiant. Conçu en Chine par une société sino-canadienne qui se targue de bénéficier de recherches américaines, il n’aurait cependant pas reçu l’agrément des autorités sanitaires chinoises, selon la campagne internationale en faveur des microbicides (produits qui vise à prévenir, notamment auprès des femmes, le Sida et autres MST), qui dénonce la prolifération de ce type de produits aux propriétés non démontrées.

Via NanoQuébec, à consulter en complément du diaporama des nanoproduits réalisé par le magazine Forbes.

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0 commentaires

  1. Effectivement, l’Express annonçait le 18 mai dernier qu’un nettoyant ménager à base de nanoparticules avait été précipitamment retiré du marché en Allemagne.

    C’est le premier nano-scandale. La première alerte sanitaire au monde impliquant l’univers complexe des nanotechnologies: lancé en Allemagne à grand renfort de publicité, le nettoyant ménager pour salle de bains Magic Nano devait révolutionner la vie des ménagères en projetant sur le carrelage un film invisible capable de repousser la saleté et les bactéries. Las! Ce produit miracle a été retiré précipitamment des magasins, après avoir déclenché des phénomènes de détresse respiratoire chez 97 consommateurs. Et ce en l’espace de trois jours à peine. Plusieurs d’entre eux ont même été hospitalisés pour un œdème pulmonaire (accumulation de liquide dans les poumons).
    Peut-on encore en anticiper les risques pour la santé et l’environnement avant une diffusion massive des nano-matériaux dans notre vie quotidienne ? Nous donnons-nous les moyens de mettre en place les moyens d’évaluation et de contrôle nécessaire ou reproduira-t-on le schéma classique « signaux précoces, leçons tardives » de l’amiante ?
    Un dossier vous a été préparé sur le site de CAP 21 (www.cap21.net) pour en savoir plus sur ce sujet passionnant qui ne peut et ne doit être réservé à la seule analyse des scientifiques et des industriels.

    Nous attendons avec impatience vos commentaires, vos sentiments sur le sujet. Bon débat !

  2. Au nom du principe de précaution et de l’information du consommateur, j’estime que chaque produit contenant des nanotechnologies devrait « étiqueté entant que tel  » auprès des consommateurs.
    Ces derniers devraient avoir le choix en connaissance de cause…

    Encore une fois, beaucoup de crédit pour la recherche appliquée et très peu pour les effets sanitaires et environnementaux…