Ce petit film, réalisé exclusivement en images de synthèse 3D, présente le fonctionnement d’une hypothétique « nano-usine » (voir aussi : Des nano-fabriques de bureau pour tous). Autrement dit, un mécanisme d’assemblage de différentes molécules, ayant pour but de créer des systèmes de précision nanométrique. Pour comprendre comment des machines aussi sophistiquées peuvent être aussi petites, il faut se rappeler que certaines grosses molécules comme les protéines possèdent des propriétés mécaniques : par exemple elles réagissent comme des ressorts, se déplacent, ou s’attachent et se détachent (voir :Vers la nano-usine ?). Ces propriétés sont d’ailleurs utilisés dans la nature par les cellules ou les bactéries.

Les adeptes les plus optimistes de la nanotechnologie tels K. Eric Drexler, l’auteur des « engins de créations » (Vuibert) et qui a participé à la réalisation de ce film, espèrent ainsi pouvoir créer de petites usines, et même des « assembleurs universels » susceptibles, pensent-ils, de créer n’importe quel objet, à l’instar du synthétiseur de Star Trek !

Ainsi, dans le film, on voit un personnage pousser le bouton d’une boite grise approximativement de la taille d’un micro-onde. Cela déclenche, au niveau moléculaire, la mise en route de la « nano-usine » qui va d’abord recueillir les molécules nécessaires à sa tâche. Puis, à un second niveau, elle assemble ces dernières en blocs de construction, puis connecte à son tour ces blocs ; etc. jusqu’à la fabrication du produit fini. A la fin du film, le personnage récupère dans la boîte un micro-ordinateur portable tout neuf, construit avec une précision moléculaire !