Quand le GPS transforme les téléphones mobiles en outils de cartographie sociale

looptcaptureecran.jpgVoulez-vous que vos amis, vos collègues, votre famille sachent où vous êtes à tout moment ? De nouveaux services comme Loopt ou Buddy Beacon d’Helio utilisent le GPS embarqué dans un nombre croissant de téléphones mobiles pour proposer des services de géolocalisation sociale. En y souscrivant, les parents peuvent surveiller les déplacements de leurs enfants, les ados qui échangent sans cesse sur leurs allées et venues peuvent partager leur localisation, explique Laura M. Holson pour l’International Herald Tribune. C’est en constatant que les gens s’appellent sans cesse pour savoir où ils sont, que Sam Altman, le cofondateur de Loopt, a imaginé son service. Pour 3 dollars par mois, vous pouvez géolocaliser vos amis qui ont souscrits à ce service et inversement. On peut contrôler avec qui on partage le service et on peut masquer sa géolocalisation si besoin.

Une utilisatrice a ainsi remarqué qu’un ami avec qui elle avait rendez-vous était bloqué dans un embouteillage, elle a pu ajuster son emploi du temps avant de le retrouver : « on n’a plus rien à faire activement. Les gens n’ont plus à demander « où es-tu ? », ils savent déjà où je suis et la question devient : dans combien de temps va-tu pouvoir me rejoindre ? »

Les gens construisent ainsi des stratégies de présence via le service. Le marché des plus jeunes offre plus d’opportunités que celui des plus âgés, car ils n’ont pas le même rapport à l’intimité et sont plus enclin à partager de l’information avec leurs pairs, explique Charles Golvin de Forrester Reseach. Cela n’empêche pas pour autant certains utilisateurs de s’en servir pour surveiller leurs parents âgés, d’autres pour suivre les déplacements de leurs coursiers. Reste que, visiblement, le côté pratique de l’application déplace à nouveau les limites du champ de l’intimité.

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0 commentaires

  1. c’est une avancée notoire avec les gps et les mobiles. féliciattion!!!!

  2. Un pas de plus vers Big brother, en victimes consentantes… c’est beau le progrès, vraiment mieux pour tout le monde.