A lire ailleurs du 10 au 24 janvier 2013

. Les crispations alarmantes de la société française – LeMonde.fr
L’enquête Ipsos « France 2013 : les nouvelles fractures » souligne que la crise a exacerbé la tentation du repli national et le rejet du politique. Pire, le poujadisme s’est enraciné en France. L’idéologie antiautoritaire des années 60-70 a reflué de manière spectaculaire. 87 % des Français estiment qu’on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre et 86 % (toute tendance politique confondue) estime que l’autorité est une valeur qui est souvent trop critiquée. Pourquoi les gens éprouvent-ils un tel besoin d’autorité ? Pourquoi ce besoin a-t-il conquis la gauche ? Comment peut-on croire que c’est par un Chef qu’on remettra les choses en place – alors qu’ils ne cessent de démontrer partout leurs incompétences face aux structures en réseaux ?

. Taxer les sociétés qui n’ont pas d’API ouvertes ! – API 500
Mehdi Medjaoui de Webshell.io et animateur d’agence de classement des API revient sur le rapport Collin et Colin sur la fiscalité numérique. Pour lui, les API fonctionnent comme des sociétés et c’est peut-être pour cela que la proposition française mérite notre attention. La France a inventé la TVA en 1954 et c’est l’impôt le plus répandu dans le monde aujourd’hui. L’idée de cet impôt résume-t-il, consiste à taxer celui qui n’ajoute pas de la valeur au produit. La proposition de Collin et Colin consiste à instaurer une TVA numérique sur les entreprises qui ne libèrent pas, n’ouvrent pas leurs données. L’idée de la taxe consiste à plus une entreprise ouvre les données recueillies sur ses clients, moins ils sont imposés. L’idée de cette taxe est bien de collecter de l’argent, mais de manière plus intelligente puisqu’elle vise à favoriser l’innovation ouverte. Une loi qui ouvre plus de questions que de réponse, mais dont le principe est plutôt stimulant, estime le blogueur.

. Bang With Friends – The High Definite
Bang with Friends – http://bangwithfriends.com – est une application Facebook pour transformer votre réseau relationnel en site de rencontre, de manière assez discrète. Vous indiquez à l’application les amis avec lesquels vous êtes prêts à coucher et si vos amis ont chargé la même application et vous ont également choisi, alors un message vous met en relation. Une façon d’exploiter d’une manière privée et discrète les données de Facebook… Enfin, jusqu’au bug !

. Bataille ingénieurs/politiciens autour du code source de la campagne 2012 d’Obama – Slate.fr
« Les développeurs engagés pour la réélection du président américain veulent rendre le code qu’ils ont mis au point open-source, mais les responsables politiques de la campagne ont peur de donner un avantage aux Républicains. »

. Quel est l’impact des TIC sur les conditions de travail dans la fonction publique ? – Centre d’analyse stratégique
Le CAS publie une note sur l’impact des TIC sur les conditions de travail dans la fonction publique, qui propose
– d’associer les agents à toutes les étapes des projets TIC : mais pas les usagers, hélas.
– débattre de l’évolution des métiers
– améliorer la formation et valoriser les compétences TIC des agents.
– assurer un pilotage transversal…
Là encore, des propositions plutôt décevantes face au bouleversement qu’introduit les TIC dans les organisations.

. Comment utiliser les technologies numériques pour poursuivre l’amélioration des relations entre l’administration et ses usagers ? – Centre d’analyse stratégique
Le CAS publie une nouvelle note d’analyse sur l’utilisation du numérique pour améliorer les relations entre administration et usagers. Elle articule 4 propositions :
– limiter les demandes de documents par le développement d’une base de donnée commune
– élargir les modes de contacts (sms, tchat, applications…)
– Renforcer le portail des services publics et développer l’accès à un dossier individuel.
– Développer les échanges avec les outils du web 2.0 et permettre aux usagers de faire remonter des idées d’amélioration.
Autant dire que les propositions sont plutôt décevantes. Rien n’est dit sur l’accessibilités de formulaires en ligne. Rien n’est dit sur la diminution des données personnelles que les administrations accumulent sur nous. Quant aux propositions d’innovations, on en reste à leur recensement, pas à leur mise en oeuvre.

. La compétitivité des entreprises passe par le renforcement du pouvoir des salariés – Basta !
« Pour François Daniellou, professeur d’ergonomie à l’École nationale supérieure de cognitique, la compétitivité des entreprises françaises passe au contraire par une démocratisation du travail et un renforcement du pouvoir des salariés, les mieux à même de définir « ce qui fait la performance de leur activité ». »

. Net : l’adresse hippie – Ecrans.fr
Marie Lechner revient sur la publication de « Aux sources de l’utopie numérique » de Fred Turner qui retrace le parcours de Steward Brand pour éclairer la naissance de l’internet.

. Nettoyez votre passé sur Facebook avec FaceWash
« FaceWash – http://facewa.sh – est un service web qui scanne des mots-clés données et permet de remonter tout votre passé à la recherche de termes et expressions qui aujourd’hui vous mettent mal à l’aise, et que vous souhaiteriez effacer définitivement. Une fois identifié via Facebook Connect, une liste de termes prédifinie vous est proposée (en gros l’argot anglais). Il suffit alors de valider pour lancer la recherche. Tous les posts contenant les termes litigieux remontent sous la forme d’une liste de liens. Il vous reste à cliquer dessus et à décider de supprimer les posts concernés. Autre alternative : vous pouvez saisir vous-même les mots de votre choix et lancer la recherche. »

. Penser social, agir perso – Forbes
« Penser social, agir perso » sera-t-il le pendant au « Penser global, agir local » ? Dans le monde des réseaux sociaux, estime Todd Wilms pour Forbes, il faut penser social et agir perso ! Car le « social » signifie en fait se connecter avec une personne, il faut donc penser à ce que les gens veulent et ils sont tous différents.

. Le secret pour perdre du poids selon mon gadget hightech : marcher ! – The Atlantic
Alexis Madrigal s’est mis au régime après les Fêtes et pour cela il utilise un petit gadget… Ce qui lui a permis de relativiser sa pratique sportive qu’il pensait suffisante. Pas si simple finalement d’accomplir 30 minutes de marche dans nos vies modernes.

. On utilise moins Facebook qu’on le pense – The Atlantic
Une étude – http://reyjunco.com/wordpress/pdf/JuncoFBActualvsSRCHB2013.pdf – sur l’utilisation de Facebook par des étudiants rapporte qu’ils estiment passer 2h30 par jour sur Facebook, mais quand on mesure leur usage avec un logiciel, ils n’y passent en fait que 26 minutes !

. « La chaîne de montage commence à la cuisine, au lavabo et dans nos corps » – Des nouvelles du front
Pour l’historienne et philosophe féministe Silvia Federici, « la chaîne de montage commence à la cuisine, au lavabo et dans nos corps ».

. Nassim Taleb et la prise de décision en environnement incertain : Fragile, robuste et antifragile | Le blog de Philippe Silberzahn
« Philippe Silberzahn revient sur Antifragile, le dernier livre de Nassim Nicholas Taleb. Le modèle dominant de prise de décision est basé sur la prédiction. Or, la stratégie prédictive nous rend fragiles, car si la prédiction ne se réalise pas, la stratégie ne fonctionne pas. Or, la prédiction, comme l’a montré la dernière crise financière, ne fonctionne pas. Taleb milite donc pour la réduction de la fragilité de nos économies en cessant de les faire reposer sur la prédiction. Pour lui, il nous faut réduire les conséquences d’une prédiction ratée, en ayant des stratégies de rechanges, en multipliant les options. Il faut devenir « antifragile », c’est-à-dire une organisation qui bénéficie de l’aléatoire, qui s’améliore au fur et à mesure qu’elle subit les coups du sorts. Parfois verbeux, souvent catégorique, Taleb pose encore une question originale.

. Grande-Bretagne : travail à l’œil et sport régulier pour garder ses allocs – Rue89 Eco
Les conservateurs proposent de contraindre les bénéficiaires d’aides sociales trop gras à faire du sport, sous peine de perdre leurs allocations. En fait, les britanniques ont une mauvaise perception de la réalité des aides de l’Etat : 3 % des aides vont aux sans-emplois et 0,7 % sont réclamées frauduleusement. La réforme propose de fournir des cartes d’achats plutôt que de l’argent aux familles à problèmes, afin qu’elles l’utilisent bien. Une humiliation qui aggrave la pauvreté, critique les opposants à la réforme. Quant au travail obligatoire pour les sans emplois, ce sont les enseignes employeuses qui ont fini par reculer. Une étude a montré que la mesure n’a eut aucun impact sur les chances d’être employé. L’innovation sociale dissoute dans la Big Society a vraiment une drôle de couleur.

. Debout. Dehors. Mais ne restez pas assis ! – NYTimes.com
Plus nous passons de temps assis, plus notre durée de vie est écourtée, estiment une étude médicale très sérieuse. Chaque heure de télévision regardée assis après l’âge de 25 ans réduit l’espérance de vie du spectateur de 21,8 minutes, contre 11 minutes quand on fume une cigarette. L’adulte moyen passe 50 à 70 % de son temps assis et cette activité sédentaire augmente nos risques. Recommandation. Faites de l’exercice et trouvez le moyen de travailler debout !

. L’avenir du travail – CoExist
Nos lieux de travail n’ont cessé d’évoluer, estime le cabinet d’étude PSFK dans une étude : http://www.psfk.com/future-of-work Demain, des formules d’apprentissages en ligne, comme celles proposées par Enstitute – http://enstituteu.com – permettront de se former en continue. Plus que des diplômes, nos compétences auront la forme de badges comme le propose Mozilla Open Badges – http://www.openbadges.org/en-US/ . L’avenir est à la culture du feedback, du sentiment des employés comme le propose déjà Yammer. L’avenir est également au travailleur quantifié, mesuré, comme le propose Silkroad – http://www.silkroad.com -, qui attribue un score d’influence aux employés après avoir évaluer les interactions sociales d’une entreprise. Quant aux outils de communication sociales qui se sont multipliés dans l’entreprise, ces outils risquent d’être encore plus nombreux et plus évolués à l’avenir, à l’image de Shift – https://shift.com/ – qui permet d’ouvrir des collaborations au-delà de la seule entreprise. La téléprésence est appelé à se répandre. Quant au poste de travail, il sera modulaire, « pop-up »…

. Social learning ou formation collaborative : un pour tous, tous pour un – ManpowerGroup
En 2015, 60 % des emplois créés exigeront des compétences détenues par seulement 20 % de la population. Les employeurs privilégient la formation interne des salariés en place pour faire face à leurs besoins que les systèmes de formation externes n’arrivent pas à satisfaire aujourd’hui. Mais en cette période de crise, ils éprouvent de grandes difficultés à investir suffisamment dans la formation continue. Le social learning – appliquer les technologies sociales à des fins de formation – pourrait-il venir à leur rescousse ? Reste à connaître la valeur de la formation informelle : sera-t-elle suffisante pour nous former aux défis de demain ? Si McKinsey a récemment insisté sur la création de valeur et de productivité possible, elle ne se fera pas sans révision organisationnelle profonde de l’entreprise.

. Encore quelques mots sur les accords BnF – Notes d’un économiste
Intéressante mise en perspective par l’économiste Mathieu Perona autour des accords entre la BNF et des partenaires privés pour la numérisation de ses fonds. Selon lui, l’origine du problème est à trouver dans le fait que « l’État français refuse assez obstinément de se doter des instruments d’évaluation des politiques publiques. » En gérant les institutions de manière indépendante, il abdique son rôle de coordinateur de l’action publique. « Les accords de la BnF sont un cas d’espèce : ils reposent sur la monétisation auprès d’un client public (les établissements d’enseignement et de recherche) d’un contenu détenu par une institution publique, monétisation qui sert à rembourser une avance réalisée par un prestataire privé. »

Il y a là une profonde erreur de gestion publique, puisqu’il ne s’agit pas d’une valorisation des collections de la BnF, mais d’un simple transfert de ressources d’une partie de l’administration publique à une autre. « Cet échec de coordination des actions publiques procède assez mécaniquement d’un problème d’incitations : les administrateurs des différentes institutions n’ont aucun intérêt à penser aux intérêts des autres institutions : ce qui est dépense pour une université est recette pour la BnF. »

. Internet : Neelie Kroes n’est pas neutre – Libération
Pour la députée européenne Françoise Castex, sous couvert de libre choix de l’utilisateur européen, la Commissaire fait le lit de Google, Facebook et autres multinationales non européennes et brade nos droits fondamentaux.

. Les résultats « dérangeants » de Graph Search, le nouvel outil de recherche sur Facebook – Rézonances
« Graph Search semble avoir un potentiel énorme de « révélateur » de toutes ces données accumulées sur nos pages personnelles, et des informations présentes sur le réseau social – alors qu’on pouvait penser qu’elles demeureraient enfouies au fond de nos profils. »

. Rapport sur la fiscalité du secteur numérique – Ministère du redressement productif
Publication en ligne du rapport Colin et Collin sur la fiscalité numérique.

. Toute personne dont le code génétique est en ligne est identifiable – Usine Nouvelle
« Des centaines de bénévoles américains ont voulu aider la recherche en mettant à disposition leur ADN sur internet. Cette démarche, pourtant anonyme, a permis à un chercheur d’identifier cinq d’entre eux. Une expérience qui soulève la problématique de confidentialité de ce genre de projet.  »

. Projet Naïo – Ulule
« Le robot « Oz », un robot autonome de maraîchage, pour une agriculture plus durable. »

. L’univers numérique en 2020 : Big Data – EMC
La firme IDC, mandatée par EMC (spécialiste des logiciels et systèmes de stockage), a réalisé une étude interactive sur la prolifération des données. En 2011, 5 exaoctets de données étaient générés tous les deux jours. Seules 0,5 % de ces données sont analysées. Il n’y avait que 130 exaoctets de données dans l’univers numérique en 2005. Il devrait y en avoir plus de 40 000 à l’horizon 2020. En 2020, les données représenteront l’équivalent de plus de 5 000 GO par personne. En 2012, 35 % de ces informations nécessiterait une protection, mais ce n’est le cas que pour 20 % d’entre elles…

. Fiscalité du numérique : vers une taxation des données – LesEchos.fr
Les Echos reviennent sur le rapport Colin et Collin de proposition pour une réforme de la fiscalité numérique mandaté par Bercy. « La difficulté des Etats à taxer les profits des entreprises du numérique a plusieurs causes. Leurs activités sont d’abord en perpétuelle évolution, « de sorte qu’il est difficile d’y identifier des points de stabilité, y compris pour asseoir un impôt », juge le rapport. Elles dissocient ensuite presque systématiquement le lieu d’établissement du lieu de consommation. Elles peuvent ainsi facilement transférer leurs bénéfices dans des paradis fiscaux. Et elles « sont d’emblée organisées en vue de tirer le meilleur parti des différences de systèmes fiscaux ». Résultat : la richesse créée est difficile à localiser, et à fiscaliser. Outre leur faible niveau d’imposition, le point commun des grandes entreprises du numérique est leur capacité à exploiter les données, celles que les utilisateurs saisissent volontairement mais aussi toutes les « traces » qu’ils laissent derrière eux lorsqu’ils naviguent sur Internet. Ces données sont « la ressource essentielle de l’économie numérique » et son principal levier de rentabilité, concluent les auteurs. » Dès lors, les auteurs proposent d’agir à deux niveaux : à l’échelon international en incluant dans la notion d’établissement stable de l’OCDE, sur laquelle se fonde la fiscalité des entreprises de l’OCDE, le « travail gratuit » des utilisateurs qui fournissent des données. Au niveau national, en proposant une fiscalité fondée sur la collecte et l’exploitation des données. Une fiscalité incitative pour moduler l’impôt et inciter les entreprises à la transparence et à la vertu. Mais l’administration a-t-elle les outils adaptés pour contrôler les données taxées ? Comme le reconnaissent les auteurs du rapport : « aucun économiste rencontré par la mission n’a été en mesure de proposer une clef de répartition permettant d’isoler, pour une entreprise donnée, la quote-part de la valeur issue du suivi régulier et systématique des utilisateurs », souligne encore lesEchos : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202507008901-une-reforme-ambitieuse-et-complexe-529824.php A l’administration fiscale d’innover !…

. Un guide pour les 150 prochaines années – BBC – Future
40 prédictions pour les 150 prochaines années.

. Facebook n’est plus plat ! – John Battelle
Pour John Battelle, le Graph Search de Facebook va permettre de redynamiser l’engagement des utilisateurs qui s’effritait, en prenant appuie sur la base structurée de Facebook. Le moteur de recherche va inciter les utilisateurs à améliorer leurs métadonnées, c’est-à-dire les éléments structurés de Facebook pour être convenablement présentés dans les éléments de recherche (sauf que les utilisateurs ne verront pas les résultats dont ils sont l’objet, pourrait-on objecter à Battelle). Mais ce qui manque, estime Battelle, c’est le partage des résultats de recherche, qui, dans le contexte fermé de Facebook, prend du sens. La raison de cela c’est la confidentialité des données, mais on risque de voir fleurir nombre de captures d’écran de résultats de recherche… sur les sites de partage d’image et dans les wall de Facebook ! Le Graph Search va bien sûr soulever une foule de problèmes de confidentialité. Tant mieux, cela va nous permettre de mieux comprendre et mieux en gérer les paramètres estime encore Battelle.

. Google Now et la géolocalisation permanente – Cnet France
Google Now intègre désormais tous les services de Google pour en faire l’assistant personnel ultime de vos smartphones. Google Now parce qu’il connait vos habitudes et votre localisation est capable de vous dire ce que vous devez faire. Et bien sûr, le problème de ce type de service, c’est la vie privée. Or, il est très difficile d’anonymiser des données relatives à votre historiques de localisation. Seule solution se désactiver du système. Mais Google a déjà choisi pour nous. Soit vous désactivez la géolocalisation pour tous les services de Google, soit vous désactivez Google Now. Pas d’autres options !

. 6 services que vous pourriez remplacer avec le Graph Social de Facebook – Fast Company
Comme toujours, quand un géant du web lance un nouveau service web, certaines start-ups qui proposaient un service original, depuis les API de Facebook, se retrouvent avalées par les nouvelles fonctionnalités. Comme c’est le cas de BranchOut (relations d’entreprises via FB), Gogobot (recommandation de voyages via son réseau social FB) par exemple. Si la plupart de ces sociétés proposent un service plus riche en se branchant sur plusieurs bases de données… Mais elles n’ont pas été rachetées !

. 13 prédictions pour 2013 – Nesta
Le Nesta vient de publier ses prédictions pour 2013. Les outils prédictifs vont devenir mainstream. La localisation va devenir un enjeu toujours plus important. La consommation collaborative ne va pas s’arrêter de croitre. Les applications civiques vont se démultiplier. L’apprentissage en ligne individualisé va se développer. Les services publics vont vraiment devenir numériques….

. Jean-Michel Truong veut transformer les aides aux entreprises en dots pour les citoyens – Bernard Girard
Le philosophe Bernard Girard revient sur un livre confidentiel publié par Jean-Michel Truong, « Reprendre » qui explique que les aides annuelles de l’Etat aux entreprises (201 milliards d’euros) représentent le montant des bénéfices des entreprises françaises. Si on supprimait ces aides, la dette publique disparaîtrait d’elle-même, estime Truong. Mais ce serait plus astucieux de transformer ces aides en crédits offerts aux citoyens afin de rendre l’argent de l’Etat aux citoyens. Pour que les entreprises puissent bénéficier de ces mannes, il faudra alors qu’elles embauches ou développent des services attractifs pour les citoyens. Truong s’intéresse guère aux conséquences de sa proposition sur l’économie, sur les secteurs qui en profiteront plus que d’autres… Son sujet est de lancer une idée en l’air.

. The Technium : l’improbable est la nouvelle normalité
Les évènements invraisemblables sont désormais sur YouTube. L’improbable est devenue la nouvelle normalité, estime Kevin Kelly. Les bonnes présentations ne nous suffisent plus, nous voulons désormais les présentateurs extraordinaires de TED. « Désormais, plutôt que d’être entouré de banalité, nous allons flotter dans l’exceptionnalité ». Nous voyons aussi les pires stupidités. Nous sommes désormais confrontés aux extrêmes… Allons nous croire plus facilement les choses impossibles ? Est-ce que cela va renforcer notre sentiment d’insatisfaction lié à notre « ordinaire » ?

. The Technium : L’économie post-produtive
Au Yunnan, on construit des maisons où il n’y a pas d’eau courante, ni de toilettes, mais on ne se passerait pas d’internet ou des téléphones mobiles, raconte Kevin Kelly. L’économiste Robert Gordon dans son article « Est-ce que l’économie américaine va encore croître ? » – http://faculty-web.at.northwestern.edu/economics/gordon/Is%20US%20Economic%20Growth%20Over.pdf – estime que la 2nde révolution industrielle qui a amené l’eau courante et l’électricité partout est plus importante que la 3e. Quand il propose aux gens de choisir entre garder toutes les innovations qui se sont développés avant 2002 et toutes celles qui se sont développés après 2002, personne ne semble vouloir hésiter. Pourtant, en Afrique, en Asie… les gens ne font pas le même choix, souligne Kelly. Ils veulent la connexion avant la plomberie. Pour Kelly, Gordon sous-estime la valeur des innovations que nous a apporté l’internet. Reste qu’elles n’ont pas encore porter leur fruit en matière de PIB, reconnaît volontiers Kelly, mais la machine à vapeur a également mis du temps avant d’apporter de la valeur à l’économie. Enfin, la productivité est la métrique de la précédente révolution industrielle. La prochaine aura peut-être à en trouver une autre ! Mais l’économie se transforme à l’heure des réseaux : elle devient plus complexe, plus interdépendante…

. Notes d’analyse – L’école de la République face à l’hétérogénéité de ses publics | Centre d’analyse stratégique
Le CAS publie une nouvelle note d’analyse qui promeut le bien être des élèves en généralisant la formation de l’ensemble des personnels scolaires à la gestion des conflits, prévenir le harcèlement, développer des pratiques évaluatives encourageantes, systématiser la réalisation de travaux collectifs, valoriser les projets fédérateurs et mettre en place une base de ressources de bonnes pratiques.

. Imagining the Internet 2012
L’étude annuelle « Imagine the Internet » s’intéresse cette année aux relations entre l’université et l’internet. Pour 60 % des experts interrogés, l’éducation universitaire en 2020 sera sensiblement différente de ce qu’elle est aujourd’hui, notamment grâce à l’adoption massive de l’enseignement à distance.

. Rouge Mécanique | Contre la morale anti-technologique
Ce site dédié à « Jacques Mucchielli », l’auteur des principaux textes qu’il rassemble, est une critique, de gauche, contre la morale et l’idéologie anti-technologique… Une sorte d’anti pièces et main d’oeuvre, qui critique la vieille morale à l’oeuvre dans l’antitechnologisme primaire.

. Le numérique, la crise et nous | Inriality
« Les innovations pertinentes sont les innovations de rupture qui réduisent drastiquement les coûts, c’est-à-dire de 25 à 50 %, qui plus est en améliorant le service fourni », estime Marc Giget. Et c’est vers celles-ci que nous devrions concentrer nos efforts. Car en baissant les coûts de cet ordre de grandeur, on repart dans une création nette de richesse.

. Pourquoi ça rame quand je veux regarder une vidéo YouTube avec Free – Slate.fr
Le peering et les opérateurs de transit expliqués simplement.

. Graph Search : Facebook met à nu ses utilisateurs – tdg.ch
« Le moindre «J’aime», le moindre commentaire, la moindre photo apparaîtra en quelques clics, là ou il était relativement caché et quasi-inaccessible par le passé. »

. Facebook lance son moteur de recherche mais manque d’inspiration – FredCavazza.net
Le moteur de recherche de Facebook ne permet que d’améliorer (légèrement) la recherche au sein de vos amis… Quel manque d’inspiration !

. Proxem » Quelques déclarations provocatrices sur la big data
Le big data, c’est une inégalités d’accès entre détenteurs de données et leur vrai propriétaires, une inégalité entre ceux qui savent les traiter et les autres, et une inégalité entre les analystes et les analysés.

. Neutralité du Net : le bâton de Pellerin – Ecrans.fr
Camille Gévaudan revient sur la table ronde qui se tenait au ministère de l’économie le 15 janvier sur le thème de la Neutralité du Net. « Ce n’est pas demain que le principe de neutralité sera inscrit dans la loi française ! »

. Facebook fait de la « recherche sociale » un de ses nouveaux piliers – LeMonde.fr
« SearchEngineLand s’interroge toutefois sur la pertinence des requêtes des utilisateurs. « Les gens voudront-ils utiliser la recherche de cette manière, par exemple, chercher les livres aimés par deux amis différents, ou la musique préférée de ceux aimant à la fois le président Obama et Clint Eastwood ? », ironise le site spécialisé. » Et LeMonde de pointer les limites du moteur de recherche de Facebook : centré sur les likes et qui n’exploite pas par exemple les discussions.

. La ville face à un avenir sans famille – Macleans.ca
Une étude du théoricien urbain Joel Kotkin souligne le déclin de la famille dans les sociétés les plus développées. Le vieillissement de la population et le déclin de la fécondité viennent du déclin du mariage et de la famille. Nous vivons dans un monde post-familial explique-t-il dans « The Rise of Post-Familialism : Humanity’s Future ? » La raison, le développement du travail des femmes et de notre société de consommation qui nous fait préféré une vie solitaire et sans attaches. D’ici 2030, 1/3 des hommes japonais agés de moins de 50 ans ne sera pas marié. 70 % des femmes qui vivent à Washington vivent sans enfants. L’aspiration à la famille n’est pas morte, mais les conditions de vie moderne la rende plus difficile. Le développement de la vie en appartement fait que beaucoup de couples renoncent à avoir des enfants. Il est peut-être temps de retrouver de l’entrain pour le si déprimant et insoutenable étalement urbain !

. Quand le Department d’Etat américain montre l’exemple en adoptant l’esprit Enterprise2.0 | Demain la veille
Un rapport du Lowy Institute analyse le dispositif eDiplomacy du département d’Etat américain, un dispositif de management de connaissance fonctionnant comme un réseau social interne hautement sécurisé permettant d’identifier les collaborateurs et leurs compétences rapidement.

. 9 questions auxquels la recherche devrait répondre vis à vis de la violence urbaine armée – The Atlantic Cities
La recherche passe beaucoup de temps et d’argent pour comprendre certaines maladies qui font pourtant bien moins de morts que notre utilisation des armes à feu. Or nous ne savons pas grand chose de la relation entre armes et criminalité estime un chercheur de l’Urban Institute. Et Emily Badger de poser 9 questions auxquels les chercheurs devraient être capables de répondre : Combien ya-t-il d’armes ? Comment les armes arrivent-elles dans les mains des criminels ? Qui devrait être exclu de la possession d’armes à feu ? Pourquoi les gens possèdent-ils des armes ? Y’a-t-il une relation entre le niveau de possession d’armes à feu et le niveau de criminalité ? …

. Le consommateur irrationnel : Pourquoi l’économie se trompe sur la façon dont on fait ses choix – The Atlantic
Dans nos décisions, nous ne sommes pas rationnels. C’est ce qu’explique l’économiste Daniel McFadden dans un article intitulé, « la nouvelle science du plaisir » – http://www.nber.org/papers/w18687.pdf?new_window=1 L’économie a tendance à croire que le consommateur est un être rationnel, mais faire des choix est bien souvent épuisant physiquement (c’est pourquoi on met les bonbons à la sortie des magasins, soupçonnant que votre cerveau est trop « défoncé » pour résister). Trop de choix nous conduit souvent à renoncer. C’est le « paradoxe du choix ». Les clients à qui l’on présente 6 pots de confitures différents sont plus susceptibles d’en acheter que ceux à qui on en présente 24. Comme le disent Dan Ariely ou Daniel Kahneman, nos cerveaux de consommateurs souffrent également d’un biais de disponibilité et du fait que nous sommes avant tout des animaux sociaux, avant que d’être des êtres rationnels. Bref, nous n’aimons pas beaucoup prendre des décisions et la procrastination par exemple est un moyen pour éviter les choix qui nous mettent mal à l’aise.

. Vous voulez tuer l’innovation dans votre entreprise ? Entrez en bourse ! – WSJ
Selon une étude, le passage en bourse d’une entreprise a des effets immédiats sur sa capacité d’innovation et diminue la qualité, plus que la quantité, des brevets déposés.

. Il sous-traitait son travail en Chine pour glander au boulot – 20minutes.fr
Un développeur américain sous-traitait pour 20 % de son salaire son travail en Chine. Sa direction était dithyrambique sur ses performances… jusqu’à ce qu’elle le confonde. Si vos employeurs ne délocalisent pas, peut-être que chacun d’entre nous peuvent le faire ?

. Créer une entité « innovation dans votre entreprise : une fausse bonne idée ? – Le blog de Philippe Silberzahn
Les entités innovation sont souvent victime du syndrome de Cassandre. Elles ont conscience des difficultés à venir, notamment que le coeur de métier est vouée à la disparition, mais elles ne sont pas entendues. Souvent c’est parce que le coeur de métier produit encore des revenus importants et qu’aucun élément financier ne pointe de problème particulier, voire même que la profitabilité augmente. Autre difficulté, les entités innovations ne sont en général pas des centres de revenu. Face à des unités d’affaires, elles ne pèsent politiquement rien. Elles soulignent l’avenir, sans aucun chiffre pour le prouver, contre le présent, doté de chiffres et de revenus tangibles. Pour Silberzahn, la solution n’est pas de constituer des groupes d’études et de réflexion, « excuses pour maintenir une inertie active », mais plutôt d’imaginer un groupe de coordination focalisé sur la production et la création de liens entre les différentes unités d’affaires.

. Quand le chômage s’installe : nouvelles fractures sociales | Le Cercle Les Echos
Plus que le taux de chômage, c’est la prolongation de sa durée qui pose le plus de problème à notre société.

. Graph Search : Facebook peut enfin devenir utile – Slate.fr
Pour Farhad Manjoo, avec son moteur de recherche, Facebook a trouvé enfin une solution pour devenir utile. Jusqu’à présent, hormis passer son temps, on ne savait pas à quoi pouvait servir nos likes. Désormais, en permettant aux utilisateurs de faire des recherches depuis ce qu’ils apprécient ou publient, le sens de Facebook change. Reste qu’il demeure un obstacle majeur à ce moteur très intuitif, estime Manjoo : rien ne dit que les gens veuillent rendre accessibles leurs goûts et dégoûts à un moteur de recherche. « Est-ce que la simple présence d’un moteur de recherche incitera les gens à partager davantage, ou l’inverse, c’est la question ? »

. Free propose aussi le blocage de la publicité sur Free Mobile ! – Numerama
« La neutralité du net, c’est pas juste une liberté individuelle. C’est un principe collectif, qui est tout autant la garantie de la liberté d’expression que la garantie de la liberté d’entreprendre. Or on ne peut pas s’exprimer ou entreprendre librement si pour la plupart des internautes, un réglage par défaut empêche d’accéder au message ou au service proposé. » Guillaume Champeau

. Bruxelles annonce la mort d’un Internet identique pour tous – Numerama.com
Guillaume Champeau réagit à la tribune de Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission Européenne publiée dans Libération, qui se prononce pour la fin de la neutralité du Net : http://www.liberation.fr/medias/2013/01/16/internet-et-applications-de-filtrage-une-histoire-de-choix-et-de-recettes_874443

« Pour la commissaire européenne, le filtrage du web pour des motifs commerciaux ne pose aucun problème dès lors que les contrats font figurer « les vitesses effectives dans des conditions normales et toute restriction imposée au trafic, ainsi qu’une option réaliste permettant de passer à un service «complet», dépourvu de telles restrictions ».

« En ce qui concerne la neutralité de l’internet, les consommateurs doivent avoir un choix effectif quant au type d’abonnement internet qu’ils souscrivent », écrit-elle, se contentant de la liberté de choix qui est pourtant le piège absolu. Les consommateurs iront toujours au moins cher, et ne paieront les options de débridage que s’ils y voient un réel intérêt. Or qui aurait payé pour débrider Skype avant que Skype ne devienne incontournable ? Autoriser le bridage de certaines applications ou protocoles, c’est assurément porter atteinte aux entreprises qui tentent d’innover dans des secteurs qui ne font partie du « package de base » des abonnements à internet. C’est tuer ce qui a permis à de nombreuses start-up de se développer. » Plutôt que de simplifier l’usage, c’est bien le complexifier. A quel internet aurons-nous droit pour 5 euros par mois ? Nous n’aurons plus le même internet pour tous. La neutralité du Net s’avance vers un enterrement européen.

. Nous devons empêcher la privatisation du domaine public – Communs / Commons
Philippe Aigrain réagit à l’annonce par le ministère de la Culture d’un accord entre la BNF et des partenaires privés donnant exploitation commerciale exclusive pendant 10 ans d’oeuvres du domaines publics que ces partenaires numériseront pour la BNF. Or, ces oeuvres sont dans le domaine public, notre bien commun, rappelle Philippe Aigrain. Si nous laissons faire, il n’y aura plus qu’une source d’accès au patrimoine librement réutilisable, celle des projets sociétaux (internetachive, wikisource, Gutenberg…) et les réseaux de partage de fichiers entre individus. L’Etat peut-il exproprier chacun d’entre nous pour attribuer un privilège d’exploitation sous prétexte qu’il n’a pas d’argent ?

. Le Graph de Facebook c’est OkCupid, LinkedIn et Yelp… tout en un – The Atlantic
Facebook s’est enfin doté d’un moteur de recherche, le GraphSearch – https://www.facebook.com/about/graphsearch – qui est un moteur personnel, social et sémantique. Personnel, car nul ne verra les mêmes résultats. Social, car il ne donnera accès qu’à des résultats liés à votre réseau relationnel. Sémantique parce qu’il distingue des catégories d’objets : les lieux, les centres d’intérêts, les photos… On va ainsi pouvoir lui demander de nous montrer des photos de nos amis à Paris, les dentistes que préfèrent nos amis, si certains de nos amis connaissent des gens travaillant pour telle ou telle société, des photos d’amis qui aiment Game of Thrones, etc. Facebook assure que son moteur ne mettra pas à disposition des informations qu’on n’a pas partagé avec une relation, et qu’il respectera la confidentialité… Reste qu’il va sortir d’étranges choses de nos passés. Car Facebook jusqu’à présent privilégiait le flux présent et enterrait nos passés dans une lontaine invisibilité, que même la TimeLine n’avait pas réussi à remettre à jour. Jusqu’où Facebook nous permettra-t-il de chercher dans ses entrailles ? Pas trop profond espère-t-on ?

. Peut-on laisser les informaticiens jouer seuls avec le numérique ? | L’Innovation en questions
A l’occasion d’un concours (de plus) lancé par une agence de com pour CitizenCar, Aurélie Barbaux a jeté un oeil sur les lots proposés aux gagnants… Bien maigres alors que la créativité des internautes est censée imaginer les usages de demain du partage de véhicule… « Le travail gratuit est-il encore valorisant ? Voire admissible ? »

. Plus grave que le débat sur la pilule, l’affaire des données de santé publique – LeMonde.fr
Jean de Kervasdoué du Cnam et Didier Sicard, président du Comité consultatif national d’éthique demandent l’accès des chercheurs à la base de donnée de l’assurance-maladie pour évaluer les médecins, les hôpitaux, les prescriptions.

. Dailymotion : la stratégie de l’outsider – Télérama.fr
DailyMotion, c’est le site web le plus fréquenté d’Europe et le 27e site le plus fréquenté du monde. La France ne représente plus que 15 % de l’audience du site. Avec 140 millions de visiteurs uniques, elle est loin de YouTube (800 millions), mais est devenu une alternative crédible. L’audience vient désormais de plus de 9000 partenaires officiels. Les vidéos familiales du début sont devenues minoritaires. Les internautes viennent y visiter des clips, des séquences d’actualité, des chroniques radios ou des documentaires télé. Des sketchs graveleux aux conférences les plus pointues en passant par le sport. Le succès va de plus en plus aux retransmissions en direct. La Une du site est décidée en conf. de rédaction et a permis à beaucoup de comiques du net d’exploser… A 1000 euros les 1 millions de vues, une centaine de producteurs vivent uniquement des revenus publicitaires que DailyMotion partage avec eux. Les jeunes talents de l’internet vidéo sont l’objet d’une surenchère entre les sites vidéos.

. Les acteurs locaux peuvent-ils remplacer l’Etat – Futuribles
Le lancement de la Big Society de James Cameron, premier ministre britannique, a consisté à créer un fonds public pour soutenir la création de start-up et de projets locaux pour compenser les coupes budgétaires et la fermeture de services publics. Une centaine d’écoles publiques gratuites ont ainsi été ouvertes avec forces critiques. Une centaine de bibliothèques bénévoles ont également été ouvertes alors que plus de 200 ont fermé. 3 municipalités ont mis en place en 2011 des programmes de services publics partagés… Celan n’empêche pas le bilan de la Big Society d’être décevant, selon une évaluation, la Big Society manque de stratégie. 7000 associations ont fermé dans le pays du fait des baisses de financement., particulièrement dans les quartiers les plus pauvres. La ville de Liverpool, pilote, a quitté le programme en 2011 pour protester contre la diminution des subventions. Reste que le programme a montré que dans un contexte budgétaire tendu, des initiatives innovantes peuvent voir le jour. Même s’il est difficile de faire toujours plus avec toujours moins de moyens.

. Comment l’Etat peut favoriser l’essor des startups de technologie – LeMonde.fr
Pour Georges Nahon, directeur d’Orange Labs à San Francisco, l’insuccès de l’Etat dans le soutien à l’innovation tient à deux malentendus : ne pas tenir compte de la nature mondiale de l’innovation, confondre PME innovante et start-up et penser que le numérique va créer autant d’emploi que les précédentes révolutions industrielles. « Il est donc nécessaire d’encourager et soutenir les entrepreneurs qui voient très grand », estime George Nahon. Mais également transformer l’Etat lui-même via le numérique. L’Etat doit se doter d’un CIO et d’un CTO (un vice-président chargé des systèmes d’information et un vice-président chargé de la définition des choix technologiques). Ensuite, il est nécessaire d’encourager l’innovation en favorisant le développement de start-ups « par une intervention de l’Etat dans la libération des données et le lancement de nouveaux programmes de modernisation de son propre fonctionnement ».

. Tout est connecté : la nouvelle politique de l’internet – The Economist
Est-ce que l’activisme sur le net peut se transformer en un véritable mouvement politique ? se demande The Economist. Les succès contre la Sopa, Acta ou même contre le traité qui devait être signé à la conférence de l’Union internationale des Télécommunications à Dubaï sont-ils la marque que l’activisme en ligne commence à avoir des effets sur la monde réel ? Au Pakistan, les activistes ont fait reculer le projet de pare-feu national, aux Philippines, ils ont mis en attente une loi contre la cybercriminalité… Aux 4 coins de l’univers numérique des groupes de consommateurs défendent la vie privée en ligne, des pirates rejettent les brevets logiciels, des chercheurs font pression pour l’accès libre aux revues scientifiques en ligne, les défenseurs de la transparence favorisent l’ouverture des données publiques par les gouvernements. « L’internet n’est rien s’il n’est pas un exercice d’interconnexion ». Les défenseurs de l’internet croient au progrès technologique, à la libre circulation de l’information… Dans certains pays, ces mouvements ont donné naissance à des partis pirates. Pour Brett Frischamann auteur de Infrastructure : la valeur sociale des ressources partagées, nous devons partager les ressources d’infrastructure de manière ouverte. James Boyle, auteur du livre Le Domaine Public estime que les sociétés doivent établir un équilibre entre ce qui est ouvert et fermé, entre ce qui est libre et ce qui est détenu par certains. Mais les gouvernements sont souvent mal à l’aise avec ces questions, car dans le monde physique, les biens sont le plus souvent rivaux et ne peuvent pas être facilement partagés. Et les militants du libre, font souvent l’erreur inverse, en pensant que tout peut-être partagé qui explique le fourre-tout de bien des programmes des partis pirates. L’internet diminue également radicalement les obstacles à l’organisation et facilite les appels à l’action et leur diffusion, même si celui-ci se transforme en simple « clicktivism ». L’organisation au long cours est plus difficile, comme le montre les difficultés actuelles du Parti Pirate Allemand. Mais dans la plupart des pays, ces mouvements pro-internet ne se sont pas traduits par de nouveaux partis, mais par une pression sur les partis établis.

. La différence entre les makers et les fabricants – Technology Review
Les fans des outils de conception numérique font valoir que ces technologies vont transformer la façon dont nous produisons des marchandises… Mais le mouvement Maker peut-il produire plus que des capots d’iPhone et des bijoux ? s’interroge David Rotman pour la Technology Review. Si l’impression 3D capture l’imagination de nombreux technologues à mesure qu’elles se démocratisent. Mais même Chris Anderson, dans son livre, fait peu d’efforts pour expliquer comment une communauté d’individus créatifs et enthousiastes pourrait donner lieu à un mouvement industriel capable de transformer et revitaliser la fabrication. Que change la fabrication numérique quand la plupart des biens dont nous dépendons (iPhone, avions à réaction..) ont encore besoin de budgets colossaux pour être conçus et produits ? La prévision d’Anderson ne s’adresse-t-elle qu’à des marchés de niche ? Mais même sur ces marchés là, ne préférons-nous pas la plupart du temps des produits standardisés en petite série ? La liste des technologies d’avenir que dresse Gary Pisano et Willy Shih dans Why America Needs a Manufacturing Renaissance et que l’Amérique devrait rapatrier chez elle, évoquent les batteries rechargeables, les écrans à cristaux liquides, les semi-conducteurs… Il est facile de créer une conception en CAO, estime Shih, mais il est plus difficile de créer le processus de production. Or, sans comprendre les processus de production, nous ne saurons pas développer de nouveaux produits comme les prochains panneaux solaires… Pour révolutionner l’industrie, les makers devront apprendre à collaborer avec les grandes entreprises industrielles plus qu’à les détourner. Autant dire qu’il y a encore du travail !

. La compréhension est un pauvre substitut à la convexité – Edge.org
La chance ne mène pas à des politiques de recherche, à l’innovation, estime Nassim Nicholas Taleb. Le principal conducteur de l’innovation est l’asymétrie ou la convexité des gains. C’est quand il y a une asymétrie entre les gains et les erreurs que le tâtonnement propre à la recherche peut produire des résultats.

. Des pirates en flagrant déni – Ecrans.fr
Selon une étude du laboratoire M@rsouin, le piratage fait figure de norme sociale. Les internautes qui l’utilisent sont à la fois dans un déni de responsabilité, dans un déni du mal causé, de la victime, de la loi et des accusateurs. Bref, l’avertissement de l’Hadopi ne modifie pas la perception de l’acte (illégal, mais pas immoral).

. 3 grandes idées pour développer les Big Data dans le secteur public – O’Reilly Radar
L’analyse prédictive, le partage du code et l’intelligence distribuée pourraient améliorer la justice pénale, le fonctionnement des villes et la réponse aux épidémies, estime Alex Howard pour O’Reilly Radar.

. L’avenir de la programmation – O’Reilly Radar
De quoi aura besoin la programmation pour les 10 prochaines années ? questionne Edd Dumbill pour O’Reilly Radar. Ce qui est sûr, c’est qu’elle est en mutation : l’ère du PC touche à sa fin. Nous entrons dans celle de l’informatique distribuée, du calcul par les appareils (device computing), du calcul par les données, de l’informatique démocratisée et de l’informatique dangereuse.

. Un algorithme permettant de remonter à la source d’une information circulant dans un réseau complexe – Bulletins-electroniques.com
Le chercheur de l’EPFL Pedro Pinto a développé un algorithme capable de remonter à la source de tout type d’information circulant dans un réseau complexe. Etude : http://prl.aps.org/abstract/PRL/v109/i6/e068702

. CES / électronique grand public : déjà la sidérurgie ? | Meta-media
De retour du CES, Eric Scherer souligne que le basculement de la valeur est désormais concentré dans les tablettes et les smartphones, les « phablets », comme le souligne TechCrunch : http://techcrunch.com/2013/01/13/phablets-are-the-new-normal/.

. Déduire la force des liens des comportements en ligne – Plos One
Plus les interactions sont fréquentes entre deux profils Facebook, plus les chances qu’ils soient de « véritables » amis offline est forte… Et la fréquence d’interaction est un critère plus fort que les attributs, les relations déclarées voire même que les communications privées (tchat, e-mails). Désormais, on sait donc repérer les liens forts.

. L’invasion des profanateurs de données – NYTimes.com
Quelle est la frontière entre un service public et une atteinte à la vie privée ? La publication de la cartographie des propriétaires d’armes par un journal américain après la tuerie de Newton – http://www.lohud.com/article/20121224/NEWS04/312240045/The-gun-owner-next-door-What-you-don-t-know-about-weapons-your-neighborhood?gcheck=1 – nous rappelle que quand il s’agit de vie privée, nous sommes tous hypocrites. Le centre américain de contre-terrorisme a été autorisé par un procureur à stocker des informations sur les Américains ordinaires, sans qu’ils soient suspects de quoique ce soit, lui permettant d’enquêter sur toute base de donnée. Le Congrès a renouvelé la loi qui permet l’écoute des appels téléphoniques et des e-mails. « La position de l’administration Obama sur la vie privée consiste à dire « Faites-nous confiance, nous sommes bons » », souligne Daniel Solove. « Mais c’est ce que dit tout despote. » La publication de la liste par ce journal ne nous dit rien de qui dispose d’armes illégales. Elle a au final favorisé la NRA et risque de provoquer une disparition de ce type de base de données. Pas sûr que cela nous ait fait avancer. David Carr pour le NYTimes – http://www.nytimes.com/2013/01/14/business/media/guns-maps-and-disturbing-data.html?_r=0 – se pose également des questions sur cette publication. « C’est une chose d’avoir une base de données publique accessible qui me permet de regarder si mon voisin à un permis de port d’arme, c’en est une autre de publier les noms et adresses de tous mes voisins qui possèdent des armes à feu. » Bref, cela ne doit pas empêcher les journalistes de réfléchir aux coûts sociaux de ce type de publication. Pour quelle raisons les publions-nous ?

. Neutralité du Net : tout flux le camp – Ecrans.fr
Qu’est-ce que la neutralité du net ? Qui lui en veut ? Faut-il l’inscrire dans la loi ?

. Etre sondé change-t-il les comportements des sondés ? – PNAS
Selon une étude du PNAS, la publication de l’Académie des sciences américaine, être sondé pourrait avoir un effet sur le comportement des gens sondés dans leur rapport à des produits liés à l’étude à laquelle ils ont répondu. Mais visiblement pas pour tout les produits ni tout types d’enquêtes. Là, encore, le contexte est important.

. Fouiller les dossiers de santé électronique pour révéler des données sur la santé – NYTimes.com
Les dossiers de santé électronique aux Etats-Unis ne sont pas une réussite, révélait il y a peu une étude de la Rand Corporation – http://www.nytimes.com/2013/01/11/business/electronic-records-systems-have-not-reduced-health-costs-report-says.html. Mais le rapport a négligé l’économie à la recherche que pourrait apporter ces bases de données électroniques. La fouille de données dans les dossiers de santé pourrait s’avérer riche en découvertes. Les professeur Altman et Tatonetti ont publié en 2011 une étude (et un algorithme) permettant de rechercher dans ces dossiers des pairs de médicaments qui pris ensemble provoquaient un effet indésirable, permettant notamment de mettre à jour un rapport indésirable entre un antidépresseur et un médicament anti-cholestérol. L’accès aux dossiers des patients permet d’étudier une population réelle. Mais les données saisies dans ces dossiers sont loin d’être complètes ou fiables. Comment anonymiser les dossiers et les rendre accessibles aux chercheurs ?

. La Californie lance le défi des cours en ligne – NYTimes.com
Le gouverneur de Californie a négocié avec Udacity, l’une des startup éducatives américaine, pour développer des cours universitaires en ligne (Mooc) pour toutes les universités publiques de l’Etat.

. L’internet des objets est arrivé… et il pose des problèmes de sécurité massifs – Wired.com
Pour Andrew Rose, spécialiste des questions de sécurité au cabinet Forrester, et auteur d’un rapport sur la question – http://www.forrester.com/home#/Prepare+Your+Security+Organization+For+The+Internet+Of+Things/fulltext/-/E-RES85001 – explique que les failles de sécurité de l’internet des objets sont nombreuses et font peser de lourdes menaces sur la vie privée. Et les conséquences de ces failles peuvent rapidement dégénérer : « comme un jeu d’échecs – où les règles simples peuvent conduire à des possibilités quasi illimitées – la complexité des interconnexions de l’internet des objets dépasse rapidement notre capacité à les démêler. » Les risques d’avenir, c’est que l’on pirate vos clefs de voiture, votre thermosthat, ou votre frigo intelligent pour qu’il commande des choses dont vous ne voulez pas… Et la législation est en retard…

. 500 propositions, innovations et curiosités sociales venues de l’étranger | Centre d’analyse stratégique
Comme chaque année, le Centre d’analyse stratégique publie un panorama de 500 propositions sociales innovantes venant du monde entier. Inspirant.

. A l’ère de la maison connectée, votre Smartphone en sera la baguette magique – Wired.com
A l’ère de la maison connectée, votre smartphone va en devenir la commande centrale, rapporte Christina Bonnington pour Wired de retour du CES 2013. Véritable télécommande domestique, le smartphone va être le noeud de l’automatisation de la maison.

. De l’économie des données personnelles – error 404
Julien Breitfeld revient sur le projet de taxe des données personnelles à laquelle travaille la mission Colin et Collin pour le gouvernement. La vente des données personnelles n’est pas nouvelle, rappelle Breitfeld, mais l’essentiel des services qui les utilisent sont produits à l’étranger. Peut-on taxer les données personnelles comme si elles étaient un produit ? Le risque, estime Breitfeld, c’est de reconnaître une existence juridique propre à ces données, et de reconnaître à la fois un droit de propriété et des droits d’exploitations sur celles-ci. « reconnaître un droit de propriété sur ces données, c’est permettre d’appliquer les règles d’usus, abusus et fructus sur ces propriétés, c’est transformer le contrat d’usage général d’un service web par un internaute en contrat intuitu personae, piste qu’explore déjà la Commission européenne. Est-ce à dire que des agences de gestion de propriété intellectuelle vont voir le jour ? Les données numériques d’un citoyen sont-elles partout égales ? Vont-elles être indexer sur un Klout like qui sera différent selon le service qu’on utilise ? Pourra-t-on modifier la nationalité de nos données pour mieux les exploiter ? L’exploitation de la donnée personnelle aujourd’hui recouvre tous les secteurs, mais Google commercialise une propriété qu’il ne détient pas. La taxation des données personnelle est-elle un premier pas vers la marchandisation de l’être humain ?

. Comment la ségrégation économique répand le crime comme un virus – The Atlantic Cities
Pour John Roman de l’Urban Institute, la ségrégation économique conduit au pires résultats en matière de criminalité. La meilleure façon de réduire la criminalité consiste à trouver les moyens pour que les riches et les pauvres vivent les uns avec les autres.

. Une start-up créé un Google Analytique pour les magasins réels – Technology Review
Pour Euclid – http://euclidanalytics.com – les données sur les clients seront demain cruciales tant pour les magasins en ligne que pour les magasins réels. D’où l’idée d’Euclid d’utiliser les smartphones des clients pour développer les statistiques de fréquentations des magasins physiques (pourcentage de passants qui entrent dans le magasin, la durée passée dans le magasin, la fréquence des visites…). Le but : rendre le monde réel plus lisible par les machines, estime Scott Crosby, le fondateur d’Euclid. Le PDG d’une chaine de café a ainsi utilisé les statistiques fournis pour voir que dans son café installé à l’université de Californie, à Berkeley, les gens passaient beaucoup plus de temps en moyenne à l’intérieur de son café que dans les autres ce qui lui a permis d’aménager son café pour le rendre plus confortable. D’autres clients (un marchand de meuble) ont pu mesurer ainsi que des clients venaient par exemple 3 fois dans le magasin avant de se décider pour un achat ou encore que le catalogue papier envoyé n’avait aucun effet perceptible en magasin. Le système coûte environ 200 $ par mois par magasin. Quant à la vie privée, un panneau informe les visiteurs du dispositif technologique et leur permet de visiter une page web pour se rendre invisible au système. Euclid pourrait demain proposer d’autres fonctionnalités : par exemple, si les magasins acceptent de partager les données qu’ils recueillent, il pourrait être en mesure de dire quels types de magasins les clients visitent et d’adapter la publicité en conséquence.

. Un médecin à portée de clavier – LeMonde.fr
Désormais, la médecine se fait avec un smartphone… Revue d’appareillage de diagnostique.

. Google soupçonné de détournement de trafic – LesEchos.fr
« Bruxelles veut que Google modifie la présentation des résultats de recherche, qui favorisent ses propres services. »

. Qui suis-je réellement ? – We the Data
Pour Peter Vander Auwera, tout le monde veut remplacer notre Moi par Mes Données. A l’heure où notre corps et notre esprit est augmenté et complété par des outils, par l’écologie des machines, les réseaux et les algorithmes, qui sommes-nous devenus ? Il est temps d’inventer un mot nouveau pour « cet environnement de soi », ce « Dysical » (contraction de digital et physical). Notre soi-dysical est également de plus en plus défini par le contexte et la réputation que nous avons dans cette économie de donnée en P2P chère à Michael Bauwens. Mon identité est de plus en plus corrélée à mes relations aux autres. La confiance se définit de plus en plus par le niveau de relation plus que par le niveau d’identité, qui pause avec de plus en plus d’acuité la question de l’usage des données. Nous avons besoin de contrats clairs, de règles du jeu très explicites. Et demain, avec des milliards d’objets interconnectés, les objets ne seront plus le contexte, mais les données d’objets seront l’interface. « Nous sommes les données » et pour exister nous avons besoin de sortir le monde des données de leurs silos propriétaires.

. Comment les utilisateurs d’Android consomment-ils leurs applis mobiles ? – JDN
Une synthèse sur Androïd et son succès (ou son échec). Le Google Play Store n’est pas le principal magasin pour acheter des applications, 50 % des utilisateurs dépensent moins de 1 $ par mois pour des applications… Un positionnement bien différent de l’AppleStore.

. Pourquoi c’est le Web qui va gagner la partie sur les mobiles – Communauté Mozilla francophone
Intéressante discussion technique entre développeurs de Mozilla pour intégrer de nouvelles fonctionnalités standards au navigateur et transformer le web lui-même.

. Makers : Fables Labs ?
Très bonne critique d’Anthony Masure sur le dernier livre de Chris Anderson, Makers, qui pointe le doigt notamment sur deux choses qu’Anderson laisse en creux dans son propos. Anderson ne dit rien de la géographie industrielle des outils de production et des matières premières, comme si elles étaient des externalités négligeables. Et il ne dit rien non plus des savoir-faire sont encodés dans des logiciels, dociles et serviles, dont la seule limitation serait le pouvoir de l’usager. Or celui-ci n’est pas total et la main-mise des programmes sur la matière et sa conception n’y est effectivement pas évoqué.

. L’accompagnement de la révolution numérique : une chance pour la France ? – le Blog de FDN
« un Internet neutre serait « un simple tuyau qui ne discrimine ni ne modifie les données qu’il transporte » » rappelle Laurent Chemla, mais la neutralité, ça n’existe pas. Parce que tout opérateur établit des politiques de routage : par sa nature même l’internet est discriminant. Parce que l’internet est par définition a-centré, c’est-à-dire que sont intelligence est à ses extrémités et que tout ordinateur relié à l’internet peut devenir serveur autant que client. C’est ce principe qui a permis l’explosion d’innovation, mais c’est ce principe qui est marginalisé par l’asymétrie des débits d’émission et de réception. « La première des atteintes à l’objectif de neutralité est l’asymétrie des débits. » Internet n’est donc ni neutre techniquement, ni politiquement. Mais l’objectif de neutralité n’en est pas moins important et ce d’autant que le marché seul est désormais incapable de garantir les libertés minimales de chacun. L’affirmation du principe de neutralité peut n’avoir que peu d’effets : un internet pourrait être légalement neutre pour permettre des échanges entre appstores centralisés. La décentralisation des données de l’utilisateur impliquera toujours de centralisation et toujours moins de contrôle. La seule réponse pérenne, estime Laurent Chemla, c’est de rééquilibrer le flux des données, ce qui ne serait pas sans effets majeurs sur l’économie comme sur les questions de contrôle de l’information et de vie privée permettant de mettre un frein à l’exil de données au mains d’une poignée de géants supranationaux. Alors que faut-il faire ? Pour Laurent Chemla, les solutions sont de trois ordres. Rééquilibrer les pouvoirs entre grandes entreprises et particuliers par la législation, pour renforcer la liberté d’expression et l’égalité des citoyens. Enfin, pourquoi ne pas proposer aux opérateurs la participation à un service public de la fourniture d’accès établie sur une réglementation claire favorisant la neutralité des contenus et la symétrie.

. Psychologik : Charte de bonne conduite à l’usage des parents qui ont un adolescent qui a un téléphone
L’iconoclaste psychologue Yann Leroux propose une charte à l’usage des parents qui ont un adolescent qui a un téléphone. Et rappelle que le téléphone appartient à l’adolescent, que les parents n’ont pas à le fouiller. Qu’il n’est pas une laisse : qu’il faut laisser les enfants autonomes. Et que le téléphone portable n’est pas un otage : que son utilisation ne doit pas être soumise aux aléas relationnels des parents et des ados.

. Les systèmes d’enregistrement électroniques n’ont pas réduits les coûts de la santé – NYTimes.com
Selon un rapport de la Rand Corporation – http://content.healthaffairs.org/content/32/1/63.abstract – informatiser sans réorganiser est la voie de l’échec. Le développement de coûteux systèmes de dossiers de santé électronique aux Etats-Unis n’a pas permis de diminuer les coûts de la santé. Les gains de productivité et de qualité n’ont pas été au rendez-vous. Outre une forte critique des systèmes eux-mêmes, qui ne facilitent pas vraiment l’échange d’information entre médecins et patients, car pas assez normalisés, les experts du Rand expliquent que le taux d’adoption a été également trop lent.

. The Best of Kickstarter 2012 — Kickstarter
Le bilan de Kickstarter 2012.

. Censurer les sites pirates ne fonctionne pas – TorrentFreak
Selon des chercheurs américains, le blocage de sites pirates ne fonctionne pas. http://www.scribd.com/doc/119451991/clickonomics-ndss2013 Les sites tels que RapidShare désactive nombre de liens après plaintes sans que cela ne réduise l’accès aux contenus piratés. La chute de MegaUpload a favorisé la diversité et la multiplication des services d’hébergements de fichiers. La lutte contre le piratage n’arrive pas à réduire la disponibilité des contenus piratés. Une approche plus efficace, estiment les chercheurs, consiste à couper les revenus de ces sites en passant par les banques. Comme d’autres études avant elle, les chercheurs souligne que la réponse la plus efficace contre le piratage réside dans le développement d’offres légales attractives !

. Geek Politics
Un passionnant webdocumentaire sur les hackers et la politique.

. 79 % des parents jugent Facebook « dangereux » – ITR News
Selon un sondage ViaVoice Trend-Micro – http://www.institut-viavoice.com/v13/index.php/sondages-publies/tous-nos-sondages/item/les-pratiques-des-9-16-ans-sur-internet – , sur l’utilisation d’internet par les enfants, le dialogue entre parents et enfants autour des réseaux sociaux se renforce. Si les réseaux sociaux inquiètent toujours majoritairement les parents (79 %) et les enfants (59 %), les parents accompagnent leurs enfants sur les réseaux, notamment pour régler les paramètres de confidentialité. 87 % des parents contrôlent, espionnent ou vérifient ce que leurs enfants font en ligne.

. Disparition de la capacité créative et déclin des organisations | Contrepoints
Pour Philippe Silberzahn, spécialiste de l’innovation c’est la disparition de la capacité créative qui serait la cause du déclin des organisations. Pourquoi ? A cause de la transformation de l’élite créative en élite dominante, liée à la croissance des organisations, qui transforme l’esprit entrepreneurial en esprit managérial. Les entreprises sont mieux gérée, mais plus rigides. La capacité créative est étouffée. Comment diversifier l’équipe dirigeante des entreprises pour que les cadres ne soient pas uniquement des agents de domination et de contrôle ?

. Non, Aurélie Filippetti, Amazon n’a pas tué Virgin Megastore ! – Numerama
« Virgin Megastore n’est donc pas mort par concurrence déloyale de nature fiscale, mais parce qu’il a eu le tort de ne pas faire évoluer sa proposition commerciale alors qu’il savait il y a déjà 8 ans que la musique en ligne ne lui rapporterait rien. Non pas à cause du piratage, mais à cause des majors de l’industrie musicale qui ont imposé des conditions tarifaires que seuls Amazon, Apple ou quelques autres arrivaient à encaisser, parce que la vente de musique n’était qu’un service accessoire à une offre beaucoup plus globale. Même avec un taux de TVA beaucoup plus faible, Virgin n’aurait jamais réussi à rentabiliser son offre. » Guillaume Champeau.

. My Major Company, le revers peu reluisant de la médaille – Le Point
Etre actionnaire d’un artiste du MyMajorCompany, l’un des succès du Financement participatif français, c’est donner de l’argent, sans avoir un mot ni sur la stratégie ni sur les comptes. Y’a encore des progrès à faire dans l’ouverture !

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