Walter Frick de la Harvard Business Review revient sur une étude de la société de conseil Affinnova sur les produits connectés que recherchent les consommateurs. L’étude s’est intéressée concrètement aux objets connectés dont les utilisateurs souhaiteraient disposer, en en dressant une liste. Visiblement, personne ne veut d’une bouteille de vin connectée à l’internet ou d’une couche pour bébé connectée, quelque soit le type de données qu’elle recueille. Selon le cabinet de conseil, “les consommateurs sont plus intéressés par l’internet des objets quand il les aide à économiser de l’argent ou à contrôler plus facilement leurs appareils ménagers”. Bof. Même Forrester souligne que cette phase de l’efficacité s’annonce temporaire. 

Pour réaliser son étude, la firme a construit un système d’enquête en ligne demandant aux consommateurs de choisir entre deux options de produit pour dire celui qu’ils seraient le plus susceptible d’acheter. Visiblement, les gagnants seraient le réfrigérateur connecté et le système d’arrosage ! 

Et là, forcément, on s’étrangle d’un grand doute, tant le frigo intelligent est une vieille rengaine de l’internet des objets. Les internautes ont-ils choisi par défaut l’illusion dont on les berce depuis tant d’années, sans voir l’apport que d’autres innovation de l’internet des objets pourraient leur apporter ? Dans le doute, on se demande si la perspective de la bouteille de vin connectée ou la couche de bébé intelligente ne devient pas plus intéressante que le reste… Et l’on se dit surtout qu’on a bien du mal à imaginer ce que la connexion transforme, puisque apporter la connexion aux objets, quand elle est réussie, a pour première vertu de les transformer si radicalement qu’elle n’ajoute pas seulement une fonction de communication, mais change leur fonction, comme le disait Rafi Haladjian. Assurément, ça donne plus envie d’imaginer tout ce qu’on pourrait faire avec une bouteille de vin connectée qu’avec un frigo efficient.