Les nouvelles mutations du P2P

Comme le soulignent ZdNet ou Le Monde, le P2P subit de nouvelles mutations en passe de le transformer radicalement.

  • Tout d’abord émergent une nouvelle génération de logiciels basés sur la diffusion directe et non pas le téléchargement. Dans ce modèle, proche de celui des Webradios, les uns permettent d’écouter la musique stockée sur l’ordinateur d’amis (30 personnes maximum comme avec Grouper, 10 comme ThreeDegrees), les autres permettent de partager l’écoute de n’importe quels morceaux (Mercora).
  • Un autre modèle commence également à prendre de l’importance : les systèmes qui permettent de préserver son anonymat et particulièrement l’anonymat de ses téléchargements. Que ce soit par des solutions logicielles complémentaires (comme les logiciels P2P sécurisé de Steganos ou GetAnonymous de Profil) ou des solutions de cryptographies intégrées aux systèmes P2P (Mute, Ants …). Le développement des échanges cryptés et anonymes expliquerait, selon une étude récente, pourquoi le trafic P2P ne baisse pas malgré les attaques en justice, et pourquoi il devient de plus en plus difficile à mesurer et tracer.
  • Un dernier modèle prend aussi de l’importance, celui du transfert direct et privé de fichiers : comme avec ShareDirect de Laplink, qui permet de partager à distance certains répertoires de son disque avec les personnes de son choix, YouSendIt qui permet de mettre ses fichiers sur un serveur distant et crypté pour que son destinataire puisse venir le télécharger, ou encore GMailDrive qui transforme votre compte mail Google en espace de stockage ou Peer2Mail qui décompose un fichier en pièces jointes de 10 Mo pour l’expédier via votre messagerie (via 01.net).
  • Alors que les majors développent de nombreux projets de plate-forme de téléchargement de musiques DRMisées, il faudrait ajouter à cette liste, les promesses que semblent concrétiser Weed, si l’on en croit le magazine américain Wired : le concept de distribution de musique qui tire parti du P2P pour inciter les internautes eux-mêmes à distribuer la musique, en se fondant notamment sur une application du DRM qui permet d’écouter trois fois une musique téléchargée avant de la payer, et de redistribuer la musique téléchargée à d’autres. (Cf. notre dossier sur le sujet DRM et musique.)
  • Difficile enfin de ne pas évoquer non plus le succès de BitTorrent (notre dossier) ou les promesses de Dijjer développé quelque peu sur le même modèle par Ian Clarke, le fondateur de Freenet.

Signalons au passage la naissance d’eD2k History qui permet d’analyser et d’observer la diffusion des fichiers sur le réseau d’eDonkey. Explications sur Ratiatum.

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0 commentaires

  1. Concernant Dijjer, il aurait été pertinent de citer p2pnet sur http://p2pnet.net/story/3082 plutôt que le site reprenant l’info.
    De la même manière, au lieu du site recopiant l’info concernant ed2k history, vous auriez pu citer le site d’origine de Razorback2 à savoir celui ed2k.ch

  2. Désolé de ne pas connaître TOUTES les sources d’information du Net :). Ne comptez pas sur moi en tout cas pour entrer dans une guerre de notation entre les sites d’informations. Nous essayons seulement de vulgariser certaines notions qui sont, nous en sommes certains, bien mieux détaillées sur des sites spécialisés.