Applications de l’internet mobile et des terminaux « non-PC »

Synthèse  : dans les années à venir, l’essentiel de la croissance de l’Internet viendra d’autres terminaux que les PC, et notamment des mobiles. Ces terminaux seront de plus en plus hétérogènes, pour répondre à des besoins différents dans des contextes d’utilisation différents. L’adaptation des services au contexte de l’utilisateur devient une tâche complexe, qui dépasse la simple adaptation de la présentation des informations. Le développement de ces usages sera enfin profondément différent de pays en pays.

« Pervasive computing » (IBM)

Tom Agoston, IBM Global Service, agoston@us.ibm.com

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Qu’est-ce que le « pervasive computing » ?

· L’informatique « partout » n’est pas un concept technique, mais une réponse à des besoins réels exprimés par les entreprises  :

– Efficacité, réduction des cycles

– Davantage d’interactions clients-fournisseurs

– Relations clients

– Mise en connexion des apparels électriques pour maintenance, télégestion (ascenseurs dans immeubles pour maintenance et écrans d’info et pub ; fours avec recettes qui règlent tout seuls la température et le temps…)

· La diversification des terminaux :

– En 2003, selon Dataquest, le nombre de téléphones portables avec capacités Web dépassera celui de PC connectés ; 40 % de l’eCommerce se fera sur des portables (et plus de 50 % sur d’autres appareils que les PC)

– 2004 : 81 M TV connectées, 86 M consoles connectées, 65 M PDAs

– Les internautes auront plus d’un terminal : ratio 1,25 appareil connecté / internaute 2003

– Quels terminaux pour le futur ? Des appareils au plus près du corps : montres… piercing, bijoux…

Les défis

· Standards

· Technologies des batteries

· Sécurité et vie privée

· Logiciels et données : transcodage entre terminaux et systèmes

· Multiples appareils par utilisateur : commodité ? Lassitude  ; synchronisation ; personnalisation.

· Utilisation de pays en pays.

· Passage à l’échelle.

Des modes de développement différents selon les pays

Les aspects sociaux et culturels donneront à chaque marché des caractéristiques différents, qui aboutiront à des modes différents de développement du pervasive computing  : exemple de la différence Japon / US

· Les US dominent l’eCommerce, le Japon le marché des appareils et des connexions mobiles

· Le déterminant ultime est culturel et comportemental, ce qui différenciera les modes de développement par pays (ex. Japon : appareils petits, style, Internet = messagerie, info, divertissement à interpersonnel ; US : plus gros, contenus et services, Internet = shopping, bourse, finance, éducation, communautés à business et travail)

· Même dans les affaires : attitude vis à vis du partage ou non-partage d’informations

· iMode (Japon) est un précurseur des services « pervasive »

– Plus de 9000 services

– Seul service Internet mobile profitable dans le monde

– Utilisateurs situés en majorité dans la tranche 20-30 ans

– Majorité des usages = fashion statements (style : animation, musiques de sonneries, cartes de vœux…) et divertissement, plutôt qu’information et commerce

Services basés sur la localisation (Ericsson/W3C)

Johann Hjelm, Ericsson/W3C, hjelm@w3.org

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Un dialogue avec les terminaux adapté au contexte d’utilisation

L’avenir est à la multiplication des terminaux et des formats de restitution. Il faudra gérer cette diversité, mais attention : à chaque appareil correspondront des contextes d’usages différents et une « expérience utilisateur » différente. Il ne suffira pas d’adapter la présentation des informations au terminal : l’expérience est liée au dialogue, pas à la présentation.

· L’information fait partie d’un système

· La transformation nécessaire lorsqu’on passe d’un termial à un autre ne concerne pas seulement la présentation, mais aussi le modèle de dialogue qui doit s’adapter au contexte de l’utilisateur (Personnalisation / Adaptation à l’environnement : Schlichits).

· L’importance de l’interaction

– Web = scroll & click / WAP est différent / voix / présentation orale

– Chaque modèle de dialogue interagit différemment avec les contenus

Une vision du Web mobile

· Un ordinateur conscient de moi et mon environnement

– Il m’est unique : N° carte, goûts musicaux, langue, position, température, rotation des roues, taille de l’écran

– Il est partagé avec d’autres

· Se faire comprendre par son ordinateur : tags sémantiques

· Machine awareness : « si le soleil brille (heure, luminosité, humidité, vent, température, altitude, localisation), montre-moi le chemin de la plage » ; sinon, etc.

– Les appareils disent des choses au réseau et aux services : possibilités techniques, préfs perso, sécurité et intégrité, capacités du proxy, et d’autres choses si l’utilisateur détermine ses propres critères

– Le système fournit l’information dans laquelle il faut choisir, le terminal fournit le contexte

Les standards en formation

· Ex. SkiCAL, un format pour « datamarquer » les événements (www.skical.org)

· RDF (Resource description format, développé par le W3C, codé en XML) : décrire des relations entre éléments pour déterminer la pertinence d’une info selon la situation

· Association WAP-W3C

– Ontologie  : RDF

– Contenu Web : XDML, XSL

· CC/PP : un modèle de markup utilisant RDF et des schémas RDF

– Permet des transformations différentes selon les appareils et le contexte, à partir d’un lieu unique de stockage des contenus et des règles

– Transformation (XSLT ou transformations plus complexes sur serveurs) ET filtrage

– Vie privée  : utiliser P3P

– Confidentialité et intégrité : cryptage des échanges et signatures numériques (éventuellement via des intermédiaires qui signent à la place de l’utilisateur)

Conclusion et liens

Séparer données, présentation ET interaction

La prochaine vague : le Web sémantique (2005-2009, après la vague des données sans fil en 1999-2004)

Livre de Johan Hjelm : www.wireless-information.net

Conférence : www.w3.org/Talks/www9-devday-johan

Atelier WAP-W3C sur l’indépendance contenu-terminal : www.w3.org/WAI/2000/06/wapwaaicfp.htm

Net.car dans un pays en développement : pour qui ?

Laurens Cloete, CSIS, Afrique du Sud

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· Net.car :

– Connexion sans fil interfacée avec l’électronique de la voiture et certains de ses contrôles

– Un récepteur GPS intégré avec l’électronique de l’auto

· Dans les pays développés, la demande de voitures connectées convergera vers des systèmes ouverts et l’Internet.

– Navigation

– Connexion avec le constructeur (ex. annonce prochaine panne, usure, mesure de l’usage)

– Ajuster la vitesse en fonction des radars

– Divertissement  : jeux ou films dans l’auto pour les enfants (aussi envisageable dans les transports en commun)

· Dans les pays en développement, le problème principal est le crime et la priorité pour les voitures connectées ira à résoudre ce problème, ce qui peut conduire plutôt à des solutions fermées.

– Les assurances ont des demandes plus fortes

– L’industrie de la sécurité aime les systèmes propriétaires

– Moindre pression de la concurrence et soumission des consommateurs

Débat

· Problèmes de performance ?

– Incontournable  : la latence est plus forte sur les réseaux sans fil

– Être économes dans les échanges

– Systèmes de cache

· L’intérêt de ces appareils se développera surtout s’ils se connectent entre eux

· Comment ajouter une ampoule électrique intelligente au réseau  ?

– Pas de monopole, des standards ouverts, des réseaux autoconfigurables

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