Extension du domaine de la puce

Biometrics payment8 % des Britanniques de 13 à 19 ans, et 5 % des 25-40 ans, se disent tout à fait disposés à payer via une puce sous-cutanée, selon une étude britannique consacrée aux consommateurs du futur, effectuée par un think thank de l’industrie agro-alimentaire et reposant sur un panel de 500 adultes et 500 adolescents.

Avec une préférence pour les empreintes digitales plutôt que la reconnaissance de l’iris, 20 % des adolescents et 17 % des adultes se disent également prêts à utiliser des méthodes de paiement biométriques, perçues comme plus intéressantes que les paiements par téléphone mobile… en raison des risques de vol.

Interrogée par le Time, l’une des auteurs de l’étude relève à ce titre que la facilité avec laquelle les adolescents partagent les détails de leur vie privée sur MySpace et les blogs témoigne du fait que la prochaine génération de consommateurs se sent moins concernée par les problèmes de vie privée.

Ils y sont un petit peu aidés, à commencer par Verichip, le pionnier, et leader, des puces RFID sous-cutanées, qui, tout en reconnaissant qu’il ne faut pas accorder trop de confiance à sa puce, grignote peu à peu des parts de marché (voir « RFID sous-cutanées : en avoir, ou pas ? » et « Puces d’identification sous la peau : c’est parti ( ?)« ).

La société vient ainsi d’annoncer que plus de 600 médecins, et 180 hopitaux américains font désormais partie du réseau Verimed, qui leur permet de bénéficier d’un kit de présentation publicitaire (brochures pour salles d’attente, lettre-type à envoyer à leurs patients, puce de démonstration), et de commercialiser, à 200$ l’implant, plus 20 ou 80$ d’abonnement annuel, le fait de pucer leurs patients, et de stocker sur les serveurs de VeriChip tout ou partie de leurs dossiers médicaux, accessibles via l’identifiant contenu dans la puce, en cas d’urgence. Verichip est d’ailleurs fière d’annoncer que c’est un policier qui, en juillet dernier, a été le premier à bénéficier concrètement des possibilités de cette puce.

VerichipDerek Jacobs n’a pas eu cette chance. Il avait défrayé la chronique en 2002 en se faisant implanter, à 14 ans, une puce Verichip dans le bras. Il vient de décéder dans un bête accident de moto. L’identification des cadavres constitue cela dit précisément l’un des principaux vecteurs de développement de Verichip : testé lors de l’ouragan de Katrina, le système VeriTrace propose en effet de pucer les cadavres, lors des catastrophes, afin d’en améliorer la traçabilité, puis l’identification.

Après avoir également proposé de pucer les immigrés, Verichip négocierait aujourd’hui avec l’armée américaine le fait de remplacer le traditionnel système de plaques d’identités militaires (« dog tags » -sic-, en anglais) par des puces RFID sous-cutanées.

Jonathan Westhues, qui était parvenu à cloner une puce Verichip en janvier dernier, vient quant à lui de mettre en ligne un mode d’emploi censé rendre ce clonage bien moins onéreux, et plus facile.

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