Les bons comportements peuvent être tout aussi contagieux que les mauvaises habitudes – FastCoExist

La théorie de la contagion sociale a été inventée par le professeur à Harvard Nicholas Christakis (@nachristakis), l’auteur (avec James Fawler de Connecté : l’étonnant pouvoir des réseaux sociaux et comment ils transforment nos vies) et directeur du Human Nature Lab (voir également sa conférence TED et les articles dans lesquels nous avons déjà évoqué ses recherches). Cette théorie souligne que nos amis ont une réelle influence pour nous faire adopter de mauvaises habitudes, et que celles-ci, comme l’obésité ou le tabagisme peuvent être contagieuses jusqu’à trois degré relationnel, c’est-à-dire s’étendre jusqu’à nos amis d’amis. Les recherches de Christakis se sont aussi intéressées aux bons comportements montrant que nous avons tendance à être heureux si nous avons des amis et des amis d’amis qui le sont. 

Si les comportements de nos relations sociales ont tant d’influence sur nos nous, comment influer sur elles pour qu’elles deviennent plus vertueuses ? FastCoExist revient sur les Microcliniques imaginées par Daniel Zoughbie : de petits groupes de pairs pour se motiver et se tenir mutuellement responsables des résultats et objectifs en matière de prévention ou d’amélioration de maladies chroniques comme le diabète ou l’obésité. L’idée, comme l’explique le site du projet, consiste à impliquer des proches (familles ou amis) qui ont une influence sur soi (et inversement) à suivre un programme de coaching avec d’autres participants et leurs proches qui ont le même problème à la manière d’un groupe de parole pour gérer un problème lié à une maladie chronique. A la différence des alcooliques anonymes par l’exemple, l’idée ici est de venir accompagner de ses proches. Dans ses groupes ont apprend par exemple à avoir un mode de vie plus adapté à sa maladie, à cuisiner d’une manière plus saine ou à développer une activité physique plus adaptée. La personne et son groupe sont invités à comprendre la maladie, à suivre des métriques cliniques adaptées (le poids, le cholestérol, le taux de sucre dans le sang…) et à se donner des objectifs atteignables. Ainsi, “ces petits groupes de pairs se motives et se tiennent mutuellement responsables des résultats et des objectifs de santé visés”. Les groupes se réunissent chez eux, dans des centres communautaires ou des cafés formant une réelle infrastructure sociale. 

Huit ans après leur création, les résultats semblent remarquables. Au Kenya, des microcliniques ont été développées pour résoudre le problème de la stigmatisation liée au virus du Sida. Microclinique a créé 47 groupes composés de quelques 550 personnes en tout sur une île du lac Victoria. Les participants ont fini à 84 % par afficher publiquement leur séropositivité, marquant un changement d’attitude majeur par rapport à la stigmatisation des malades que connaissait la communauté. Dans un des comtés du Kentucky rural connaissant un taux d’obésité, de diabète et d’hypertension élevé, au bout de 40 semaines du programme TeamUpforHealth (vidéo), les participants avaient amélioré de façon spectaculaire leurs résultats cliniques dans au moins une des catégories (taux de cholestérol, pression artérielle, glycémie, tour de taille et indice de masse corporelle). Visiblement, les gains continuent d’être durables et les participants ont continué d’améliorer leurs résultats même après la fin du programme. 

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