Le Financial Times revient sur la présentation de Jeremiah Owyang (@jowyang), analyste chez Crowd Companies lors du récent OuiShare Festival qui se tenait à Paris. Pour lui, il y a un conflit profond au coeur de l’économie collaborative : peut-on prêcher la collaboration tout en étant financé par le capital-risque ? Pour l’instant, ces conditions de financement font que l’économie du partage n’est rien d’autre qu’une économie de l’exploitation. Si ces entreprises veulent “sauver la face”, elles doivent se transformer, à l’image d’Etsy qui permet à ceux qui l’utilisent d’acheter ses actions, favorisant à la fois un destin commun et la loyauté de ses membres.
Pour Owyang, cette dichotomie va se résoudre avec le temps. La concurrence va obliger les entreprises de l’économie collaborative à améliorer les droits des utilisateurs et des travailleurs et même au-delà de cette niche économique : la fidélisation à long terme passe par le partage de la richesse explique-t-il sur FastCoExist.
Pour l’investisseur social, Indy Johar, cofondateur du Projet 00, la valeur des sociétés de l’économie collaborative repose sur leur caractère monopolistique et leur capacité à rendre les utilisateurs captifs de leurs services. Leur très forte valorisation est une façon de créer des monopoles et d’éliminer la concurrence, et donc risque de laisser peu de place à des entreprises plus vertueuses.
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