C’est Babel dans mon salon !

Cette année – comme les précédentes, remarque avec ironie Sean Captain dans Wired – devrait, si l’on en croît les industriels, être enfin celle de la convergence, du divertissement domestique en réseau, des contenus capables de passer d’un appareil à un autre (télévision, ordinateur, chaine hi-fi, baladeur…) d’une simple pression sur la télécommande. Mais la réalité ne semble pas encore si rose…

Au dernier CES, les poids lourds de l’électronique comme Intel, Panasonic, Samsung ou Sharp ont tous dévoilé leurs solutions de réseaux domestiques, mais aucun de ces systèmes n’est capable de dialoguer avec les autres.

Il y a tout de même quelque espoir de voir les objets intelligents dialoguer un jour ensemble. Toutes les majors de l’informatique sont membres de la DLNA (Digital Living Network Alliance), qui définit des standards pour la connexion d’appareils audio, vidéo et informatiques. Mais le label DLNA garantit seulement que les objets se comprendront entre eux, pas pour autant qu’ils seront compréhensibles par les humains qui les utiliseront. « Les standards sont nécessaires, mais ne sont absolument pas suffisants. Nous n’en sommes qu’au point de départ », insiste Don MacDonald, responsable du groupe « maison numérique » d’Intel et responsable du programme Viiv, la plate-forme de communication inventée par Intel.

Les standards ne sont pas le seul problème. La communication interne aux grands acteurs elle-même est bien souvent à revoir : au sein d’une même grande société d’électronique, un même programme destiné à gérer des photographies numériques peut s’appeler « Photo viewer » sur mon Media Center et « Image viewer » sur ma platine DVD de salon.

A se demander si l’on n’a même jamais été aussi loin de la convergence ?

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