Les plus jeunes sont-ils vraiment à l’aise avec le numérique ?

Les plus jeunes sont-ils vraiment à l’aise avec le numérique ?, telle est la question à laquelle cherche à répondre la chercheuse Mimi Ito en participant au programme de recherche de la Fondation MacArthur. La Fondation vise à comprendre comment les médias numériques changent les modes de jeux des enfants, leur façon d’apprendre, d’interagir avec les autres enfants… et notamment à comprendre « comment les enfants apprennent avec les médias numériques » (le blog).

Des enfants qui dansent avec des robots
« On suppose souvent que les plus jeunes ont une affinité naturelle avec les nouveaux médias, comme les jeux vidéos ou l’internet. Apprendre comment les utiliser ne leur demanderait pas d’efforts. Mais en regardant de plus près les histoires de ces jeunes qui sont très agiles avec le numérique, nous trouvons une multitude de facteurs qui favorisent leurs apprentissages. L’accès à l’internet et la disponibilité d’un ordinateur à la maison n’étant qu’une pièce d’un vaste puzzle de conditions favorables. Avoir du temps disponible, des amis et de la famille qui ont un intérêt pour les technologies, et le plus important, une relation soutenue avec les nouvelles technos depuis le plus jeune âge, sont les conditions qui produisent des jeunes technophiles.

Le problème c’est que ces conditions adviennent naturellement pour certains enfants et pas pour d’autres – c’est ce qui rend la capacité d’utiliser le numérique si variable. Des enfants peuvent être découragés d’utiliser des ordinateurs par le manque d’accès bien sûr, mais aussi par peur d’apparaître trop technophile auprès de leurs amis ou par l’absence d’amis partageant les mêmes intérêts. Si la moitié des jeunes américains créent des contenus en ligne », l’autre moitié ne le le fait pas, rappelle la chercheuse.

L’objectif du projet de recherche de Mimi Ito est de mieux comprendre ce qui est fluide et naturel avec les nouvelles technologies, afin de mieux documenter les environnements culturels, sociaux et techniques qui facilitent ou entravent l’alphabétisation numérique. Configurer un iPod, échanger en tchat, ou poser une question sur un forum sont tous des moments d’apprentissages pour les plus jeunes. Pris dans un ensemble, ces moments quotidiens et informels peuvent avoir un impact plus durable et important sur les façons dont les jeunes enfants apprennent des nouvelles technologies et développent leurs talents.

Via SmartMobs.

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L’image ci-dessus est extraite d’une communication s’intéressant aux interactions entre humains et robots, et particulièrement à de très jeunes enfants invités à danser et à bouger avec un robot QRIO, signalée par Nicolas Nova.

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0 commentaires

  1. Intéressant et capital de se pencher sur les modifications culturels de l’apprentissage des enfants par le numérique. Tant ce média (ce monde!!) est nouveau et peut être dangeureux je pense. La scène photographiée fait assez peur à mon gout…
    Une telle étude devrait contenir un message d’alerte tant il est toujours nécessaire de guider l’enfant dans son apprentissage. Et les nouvelles techno éloignent (inexorablement?) les génération (et les communautée plus généralement) les unes des autres… Comme toute nouvelle technique, le numérique est porteur de progré mais il n’est rien sans projet éducatif !!
    (comment vont grandir ces enfants se faisant probablement une image affective de ce robot…?)