« Le web 2.0 n’est pas pour l’Inde »

Avnish Bajaj, cofondateur de Matrix India, la succursale indienne de la société de capital risque Matrix Partners, pense que le web 2.0 n’est pas pour l’Inde. Malgré quelques initiatives comme Proto, le Demo indien, ou quelques applications à succès. La raison première : l’absence de haut débit en Inde et la forte prééminence d’accès partagés (cybercafés) : « Pensez-vous que quelqu’un puisse aller dans un cybercafé ou dans un endroit public pour parler de sa vie et participer à des réseaux sociaux ? »

« Mais il y a aussi une barrière culturelle qui fait que beaucoup moins d’individus s’exprimeront sur eux-même comme on le trouve sur MySpace. Il y a aussi des barrières « infrastructurelles ». En Inde, l’essentiel ne tourne pas autour des réseaux sociaux, mais plutôt de la construction de communautés. On a d’abord besoin de créer un produit qui s’accorde aux besoins des gens et alors une communauté se forme autour. Comme Seventymm, le Netflix indien. On a plutôt tendance à créer des communautés autour de produits. »

Avnish Bajaj est plus optimisme sur l’avenir des solutions mobiles, mêmes si leur développement prendra encore beaucoup de temps : sur les 150 millions d’utilisateurs de mobiles en Inde, seulement 2 millions possèdent un appareil compatible GPRS. La pénétration urbaine est de 52 %, mais elle n’est que de 7 à 8 % dans les zones rurales. « La taille du marché des applications mobiles n’est pas de 500 millions comme on l’entend souvent mais bien plutôt de 25-30 millons », conclut-il. Ce qui relativise beaucoup son optimisme.

Via Putting people first.

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