Chers producteurs de données ouvertes, mangez-les ! – Libertic

Libertic, l’association nantaise de soutien à l’ouverture des données publiques, rappelle que la feuille de route de Tim O’Reilly sur la transformation du gouvernement en plateforme a déjà 5 ans. Depuis l’ouverture des données publiques n’a cessé de progresser partout dans le monde, même en France. Cependant, ces pratiques se sont arrêtées en cours de route, comme nous le soulignions l’année dernière. Non seulement, la politique s’est arrêtée à l’ouverture des données (sans embrayer vers d’autres stratégies : eGov, Big Data, coproduction, tableaux de bords…), mais de surcroît, celle-ci est encore trop souvent imparfaite. Les données publiques ouvertes s’avèrent difficiles à intégrer dans des services commerciaux, rappelle Libertic, “tant la qualité et mise à jour des données laissent à désirer. La diversité de structuration et formats des données que l’on retrouve sur une même plateforme est préjudiciable à l’usage et certaines données sont carrément inutilisables.”

Pour Libertic, il convient de se concentrer sur la qualité des données plutôt que la quantité. Et pour résoudre ce dilemme, il faut motiver les personnes qui peuvent les améliorer à le faire. Et donc faire de manière à ce que l’acteur public ne soit pas seulement un éditeur de données, mais qu’il soit le premier à les utiliser et à les réutiliser !

La vraie clé est de développer les incitations et faire en sorte que les plateformes open data soient les solutions internes.Ce qu’il manque aux administrations c’est de manger leurs propres données sur le modèle : Eat your own dogfood !”

Trop souvent, les bases utilisées par les administrations et celles libérées ne correspondent pas. L’ouverture des données est vue comme un processus en plus, à part, hors flux… 

Si l’on veut continuer à voir les administrations françaises évoluer vers l’adaptation au contexte numérique, il va falloir qu’elles commencent à traiter les acteurs extérieurs comme les agents publics, avec le même souci d’efficacité, d’exigence qualitative et les mêmes interfaces. (…) Si les organismes publics veulent pouvoir profiter d’écosystèmes de valorisation de leurs données, il va falloir commencer par consommer leurs propres données et donc considérer les plateformes open data comme le seul outil de circulation des flux, internes comme externes.”

 

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