De la popularité du « Je suis » / « Nous sommes » – Nathan Jurgenson

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Sur son blog, le sociologue Nathan Jurgenson (@nathanjurgenson) revient sur la popularité du mème “Je suis”/“nous sommes” sur les réseaux sociaux. Ce mème est-il populaire parce qu’il a besoin d’être débattu ? Les messages créés pour délivrer leur propre réponse et la mesure de cette réponse sont de bons candidats à la viralité, estime le sociologue. “Le fait même d’avoir à dire "je suis” est souvent clair pour dire que vous n’êtes pas, sinon vous n’auriez pas à le dire et il ne serait pas si viral que vous le faites". “Je suis” fonctionne un peu comme un retweet, il annonce que malgré un certain nombre de différence, il y a une équivalence qui est plus importante ou saillante. Dans l’émotion qu’il transporte, “Je suis” porte en lui-même son ambiguïté. 

Sur Slate.com, Amanda Hess a publié également un article sur le sujet. Le mème “Je suis” / “Nous sommes” est devenu le moyen de faire preuve de solidarité à l’ère du hastag, où le politique n’atteint des hauteurs virales que s’il est convenablement personnalisé par défaut. Ce lien entre personnel et politique explique en grande partie la raison pour laquelle il est devenu si populaire, en reliant un mouvement à chacun : “le personnel devient plus politique et le politique plus personnel”.

Il mêle à la fois les tendances individualistes et collectivistes du moment. “La formulation reflète la façon dont les gens ordinaires comprennent une plus grande tendance, donnant à la personne qui partage le mème un sens de la solidarité collective et du moment, et à celui qui écoute une compréhension que la tendance n’est pas seulement radicale, mais aussi ordinaire.”  

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