Barcelone, la Fab City – Makery

Sur Makery (@makeryfr), Carine Claude publie une interview avec Tomas Diez (@tomasdiez), l’initiateur de FabLab Barcelona et de la Fab City, cette initiative visant à faire de Barcelone la capitale du prototypage via un le développement d’un réseau dense de Fablabs, publics et privés. Pour Tomas Diez, la difficulté pour l’instant repose surtout sur la gouvernance du projet et l’intégration de FabLabs privés qui soient suffisamment ouverts pour profiter à tous. 

“Les Fablabs doivent générer des solutions, des projets impactants et des programmes éducatifs qui aident
à les pérenniser. Le but ultime n’est pas la réussite des fablabs, mais
la réussite des initiatives qu’ils propulsent.”

Une interview a compléter par l’analyse que livre à Urbanews l’architecte et urbaniste Raphaël Besson, directeur de Villes Innovations, qui revient en détails sur le projet barcelonais… et notamment comment il s’est transformé d’une vision de la ville intelligente à celle d’un réseau ouvert reposant sur les initiatives populaires. Aujourd’hui une cinquantaine de Fablabs ont essaimé à Barcelonne dont 25 Fablabs d’entreprise, 15 Fablabs de mission de service public et 6 Fablabs tout public. Il revient aussi sur les projets phares de ce réseau, comme le capteur environnemental SmartCitizen. Des projets dont l’auteur souligne le rôle politique comme celui d’un droit à la ville où les gens revendiquent un droit à “infrastructurer la ville”.

“Ce droit en émergence ne se limite pas à défendre un égal accès aux
ressources, aux espaces de la ville, ou à une plus grande participation
des habitants ; il concerne l’infrastructure même des villes, le « hardware urbain »
(Harvey, 2013). Les citadins souhaitent désormais être placés au cœur
des réflexions sur le devenir des villes, et participer à co-produire,
au-delà de la vie sociale, éducative ou culturelle, l’espace public des
villes, les mobiliers et autres infrastructures urbaines.“

Une “révolution” qui pose deux questions : celle de réussir un déploiement qui dépasse sa communauté d’origine (celle des innovateurs et makers) et celle des nouveaux rôles des collectivités publiques dans la production des données, services et infrastructures urbaines. 

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