Les startups de la livraison sont de retour – New York Times

Claire Cain Miller pour le New York Times serait presque enthousiaste. Les startups proposant la livraison de produits sont de retour, comme avant la bulle des années 2000. Pourtant, il y a 14 ans déjà, les startups de la livraison à la demande ont symbolisé tous les excès de la bulle techno. Pendant longtemps, les investisseurs se sont désintéressés du sujet : la logistique à mettre en place était trop coûteuse… Mais aux Etats-Unis, de nouveaux acteurs spécialisés dans la livraison de plats provenant de restaurant ou de courses comme Caviar, SpoonRocket, Instacart, Postmates ou DoorDash lèvent des millions. Washio vous rapporte votre linge nettoyé, Ice Cream Life votre crême glacé, Eaze de l’herbe… Ces nouvelles startups peuvent-elles réussir là où leur prédécesseurs ont échoué ?

Le problème, rappelle John A. Deighton, professeur à la Harvard Business School, est qu’il n’y a pas d’économie d’échelle dans le secteur de la livraison. Toutes les nouvelles entreprises tentent d’améliorer la livraison par le logiciel en connectant les clients et les coursiers. Plus d’entrepôts, plus de logistique, plus de livreurs,… le contexte aussi a changé. En 1999, un foyer américain sur deux était connecté, aujourd’hui, tout le monde a un smartphone… Autant d’éléments qui permettent d’atteindre des économies d’échelles et un marché plus rapidement.

Dans les années 90, Webvan, l’une des grande startups de la livraison avait contruit pour 35 millions de dollars d’entrepôts de distribution. Aujourd’hui, Instacart qui offre la livraison de produits d’épicerie dans l’heure pour 12 grandes villes américaines ne dispose que de 70 employés, n’a aucun entrepôt, ni camion… Et ne fait que mettre en contact des gens qui passent commande avec des gens pour les livrer. 

Sur Instacart, une livraison coûte 3,99$. Les livreurs se font environ 20$ de l’heure sans compter les pourboires. Même avec les meilleurs algorithmes d’acheminement, cela semble improbable… estime la journaliste du NYT. Visiblement, pour le moment, Instacart fonctionne à perte dans le but de devenir un acteur incontournable, suivant en cela une stratégie de croissance plutôt que de profit comme l’a fait Bezos avec Amazon. Jusqu’à quand ? 

Mise à jour : La France connaît aussi un boom de la livraison rapporte la Tribune. Mais le problème reste son coût. “Il existe peu de situations d’achat dans lesquelles le consommateur est prêt à payer ce service”.

À lire aussi sur internetactu.net

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *