Bientôt, l’ère de l’énergie illimitée, propre et gratuite ? – Washington Post

Dans les années 1980, les principaux consultants étaient sceptiques sur l’avenir des téléphones mobiles. McKinsey prédisait qu’en 2000, le marché compterait environ 900 000 appareils, alors qu’il comptait en fait plus de 100 millions de téléphones. Aujourd’hui, estime Vivek Wadhwa pour le Washington Post, les experts expriment le même scepticisme quant au développement de l’énergie solaire qui ne fournit qu’1 % des nos besoins énergétiques.

Pour le futurologue de Google, Ray Kurzweil, l’énergie solaire a doublé tous les 2 ans depuis 30 ans tout en diminuant ses coûts (qui ont baissé de 75 % ces 5 dernières années). Si l’on prolonge le taux de croissance, l’énergie solaire devrait pouvoir assurer nos besoins énergétique d’ici 14 ans et devenir omniprésente et gratuite pour toute la planète d’ici 20 ans.

Tous les experts ne sont pas d’accord bien sûr. Les plus négatifs estiment qu’on ne pourra pas couvrir le monde de panneaux solaires, faute de matériaux pour les produire. Les plus positifs, comme la spécialiste de l’énergie, Laurence Tubiana de l’IDDRI, estiment que cet âge d’or sera pour plus tard : 2100

Pour Kurzweil, l’énergie solaire sera aussi compétitive que l’énergie fossile d’ici 2020. Toutes les énergies alternatives (éolienne, marémotrice, biomasse…) progressent vite : le coût d’une centrale éolienne est désormais en concurrence directe avec celui de centrales au charbon aux Etats-Unis. Kurzweil estime que nous nous dirigeons plus rapidement qu’on le pense vers une ère d’énergie propre, illimitée et presque gratuite. Une nouvelle abondance, comme l’estime son collègue de l’université de la Singularité, Peter Diamandis. 

Tout le monde ne partagera pas cette opinion. Philippe Silberzahn, sur son blog, rapporte que Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental, expliquait dans une conférence que nous allons d’une société de l’abondance à la rareté. Or, Silberzahn, rappelle que l’idée de l’appauvrissement inéluctable de nos ressources n’est pas neuve. Malthus lui-même estimait que la production agricole ne pourrait jamais parvenir à répondre à l’accroissement de la population. Et Mathus s’est trompé. Mais “ce pessimisme profond sur les capacités de de l’homme à résoudre les problèmes qu’il se crée lui-même, continue de connaître une grande popularité”. Et l’économiste de rappeler que “la rareté n’est bien souvent que le produit d’une insuffisance technologique, d’un manque de connaissance”. Et il vaut mieux parier sur le génie humain que son contraire. 

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