Ars Technica revient sur la plate-forme qui a fait le buzz il y a environ 10 ans. Eh oui, Second Life existe encore, et, selon l’auteur de l’article, elle serait même prospère ! Du moins selon les dirigeants de la société mère, Linden Labs. Côté utilisateurs, continue la revue, les choses sont plus ambiguës.

Question fréquentation, il semblerait que le nombre d’aficionados du monde virtuel n’ait que légèrement diminué par rapport à la grande époque : il y aurait environ aujourd’hui entre 800 000 et 900 000 « utilisateurs actifs ».

Ensuite, en tant que plate-forme de commerce, spécialisée dans la vente de « biens virtuels » (objets 3D, etc.), Second Life marche toujours plutôt bien. Mais le marché s’est professionnalisé, et les amateurs de 2007 ont cédé la place à des professionnels plus aguerris. Comme l’a confié un utilisateur à l’auteur de l’article :
« Auparavant, il n’était pas trop difficile d’être capable de construire, par exemple, une maison qui aurait eu l’air d’être aussi bien modélisée qu’une autre achetée dans un magasin… Vous pouvez toujours continuer à faire les choses à l’ancienne, mais comme les résultats auront manifestement l’air vieillots et moins impressionnants que ceux obtenus avec les moyens actuels, vous êtes découragés de le faire. »

Autre transformation, toujours liée au commerce. Dans les premières années, il y avait des tas de boutiques virtuelles, qu’on pouvait découvrir en parcourant Second Life avec son avatar. Aujourd’hui, une très grosse partie des ventes se fait via un système de transaction web géré par Linden Labs, ce que la revue appelle avec beaucoup de justesse une « amazonification » de Second Life.

En conclusion, nous dit Ars Technica « la découverte et la navigation sont devenues difficiles aujourd’hui sur Second Life ».

Un avis confirmé par une utilisatrice, qui a expliqué qu’ « aujourd’hui les gens achètent leur terrain et restent sur leur territoire. C’est devenu une expérience bien plus solitaire ».

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