Consommation collaborative : des places de marchés comme les autres – Benavent

Sur son blog, le spécialiste du marketing numérique Christophe Benavent (@benavent) s’interroge pour savoir si les plateformes de la consommation collaborative peuvent être considérées comme des places de marché. Il prend l’exemple de Blablacar, le service de covoiturage et observe, via une micro-étude, que les prix ne varient pas vraiment selon les notes que reçoivent les conducteurs ou selon la qualité de leur véhicule. La distance seule détermine le prix du transport (et tourne autour de 7,8 euros les 100 km), avec quelques variations, mais surtout une sur-représentation qui montre un fort comportement d’imitation et de normalisation. En fait, “aucun signe de confiance n’affecte le prix, ni la classe de la voiture, ni les caractéristiques du conducteur, ni même les notes”. Le prix est conventionnel. Quand au fait d’être complet, lui non plus, n’est affecté ni par les avis, ni par le statut ou le degré de précision de l’annonce. 

On se gardera bien de généraliser ces résultats liés à  une observation trop rapide… rappelle le professeur, mais ils posent néanmoins quelques questions : “Ne surestime-t-on pas l’effet des dispositifs de réputation de ces plateformes sur la décision” ? La formation des prix ressort plus de mécanismes normatifs que de mécanisme de marché comme on l’entend souvent. Enfin, le service-rendu, lui, est souvent monétisable : proposer un détour vaut souvent bien plus cher que le nombre de kilomètres parcourus. Une option de tarification certainement à exploiter.  

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