Frédéric Soussin : « Plus il y aura d’ADSL, moins y’aura de réseau local »
Rencontre avec Frédéric Soussin, conseiller de Pau Broadband Country, le projet de déploiement du très haut débit par fibre optique de la Communauté d’Agglomération de Pau.
Rencontre avec Frédéric Soussin, conseiller de Pau Broadband Country, le projet de déploiement du très haut débit par fibre optique de la Communauté d’Agglomération de Pau.
Il y a trois ans, en lançant son projet « très haut débit », Pau se rêvait en « Florence du 3e Millénaire ». Près d’un an après le démarrage effectif du projet, nous avons voulu voir ce que représente Pau Broadband Country aujourd’hui.
Sur l’internet, beaucoup de choses procèdent de la copie, de la duplication de l’information d’un ordinateur à un autre, d’une personne à une autre. De nombreux phénomènes sociologiques et techniques émergent et se propagent selon des mécanismes qui ressemblent à ceux des virus. A commencer évidemment par les virus informatiques, (…)
Alors que Google lance la version bêta de son moteur de recherche Google Print, qui permet de rechercher dans le texte intégral de milliers (puis de millions) d’ouvrages et d’en afficher les pages numérisées correspondant à la requête – 3 pages par livre au plus -, le débat sur la (…)
Les travaux de la recherche publique peuvent-ils être utiles aux politiques publiques TIC ? Les acteurs territoriaux ont-ils un rôle à jouer dans la stimulation et l’amélioration des conditions de ces travaux ? Comment surmonter les différences et inventer les modalités d’échange entre savoirs d’expérience et savoirs d’expertise ? Ces questions sont au (…)
Pour commémorer l’anniversaire de l’attentat de madrid du 11 mars 2004, la capitale espagnole organisait un Sommet mondial consacré à la démocratie, au terrorisme et à la sécurité. Loin des nombreux responsables d’Etat et d’organisations non gouvernementales présents, on trouvait parmis les participants certains ténors de la blogosphère (comme Joi (…)
Lors des dernières rencontres d’Autrans, la session consacrée à l’internet du futur s’intéressait particulièrement à la « communication ambiante ». La perspective qui se dégage des travaux dans ce domaine – dont beaucoup sont déjà sortis des laboratoires – apparaît complète et cohérente. Elle décrit en quelque sorte un potentiel de traitement (…)
Lors de ses dernières élections municipales, la ville de Markham (Ontario, Canada) a choisi, en collaboration avec le cabinet Delvinia et avec le soutien du réseau canadien de la recherche Canarie, de proposer à ses citoyens de voter en ligne. Le rapport, qui rend compte d’un sondage réalisé suite à (…)
Alors que les blogs locaux collectifs commencent à devenir nombreux Outre-Atlantique, c’est à une expérience plus originale que nous convie The Northwest Voice. The Northwest Voice est un journal local californien qui a radicalement transformé son mode de publication le 13 mai dernier. Ce journal de la petite ville de (…)
Le peer-to-peer déchaîne les passions. Certains y voient les bases d’une nouvelle démocratie, au coeur de laquelle l’individu, échangeant librement des données de toutes natures avec ses pairs, détiendrait le « pouvoir ». D’autres veulent l’éradiquer, comme on le fait d’une espèce nuisible, susceptible de mettre en péril un écosystème – ou plutôt, ici, un système économique et financier – qui perdure depuis toujours. D’autres enfin tentent, sans être encore bien convaincants, de lui assortir un modèle économique viable qui pourrait satisfaire tout le monde.
En dehors des clivages et des prises de position passionnées, la seule certitude que l’on puisse forger en la matière est que le peer-to-peer est complexe. Beaucoup en parlent, mais peu ont saisi l’ampleur des mutations sociales, économiques, techniques, juridiques ou même philosophiques qui résultent de ces technologies d’échange de fichiers.
A lui seul, BitTorrent est emblématique de cette complexité. Comme souvent, la technologie est née d’un individu isolé, qui l’a rapidement mise à disposition des utilisateurs, sans en tirer profit financier, ni chercher à faire autre chose qu’une « belle » démonstration technique porteuse de sens. Mieux, l’auteur de l’application fustige dès qu’il en a l’occasion les utilisateurs qui en font un usage illégal. Et l’on constate aisément que cette technologie n’est pas limitée à l’échange illicite de fichiers protégés par le copyright, mais peut au contraire trouver de multiples applications utiles, y compris dans le monde professionnel. Enfin, l’utilisation d’une telle technologie pousse un cran plus loin la logique du peer-to-peer, en dématérialisant à l’extrême la notion même de fichier, qui cesse d’être une entité unique hébergée sur un ordinateur, mais devient une collection de bits épars, récupérés et agrégés à partir d’une multitude d’ordinateurs, appartenant à des utilisateurs dont on ignore tout, et envoyés simultanément aux autres utilisateurs qui en ont fait la demande. C’est un simple système de répartition des flux, de traitement collaboratif et décentralisé, orienté vers une finalité précise.
BitTorrent illustre donc l’ensemble des caractéristiques les plus frappantes de cette révolution qu’est bel et bien le P2P : l’appropriation par les utilisateurs ; la disparition de la technologie, fondue en un protocole d’une efficacité redoutable, qui fait ce pourquoi il a été conçu tout en virtualisant encore un peu plus les échanges de personne à personne ; et le fait que ce sont en général les usages, et non les technologies, qui peuvent être illégaux.
Tout raisonnement simpliste, ou toute opinion résultant d’un parti pris fondé sur la simple conviction, dans un sens comme dans l’autre, achoppera. Seule la compréhension en profondeur de ces technologies, des usages qu’elles engendrent, de leur fonctionnement précis, ou de ce qu’elles signifient, aidera à cerner ce que l’on pourra faire – ou ne pas faire – avec le peer-to-peer.
Cyril Fiévet
Suites aux nombreux incidents et aux nombreuses contestations (voir http://www.fing.org/index.php?num=4739,2) qui ont émaillé la courte histoire des machines à voter électronique aux Etats-Unis, la Californie a édité une liste de standards auxquels les machines à voter électronique pourraient désormais se conformer pour obtenir leur agrément. Selon ces standards notamment, les (…)
Pour la troisième année consécutive, Artesi Ile-de-France publie son étude sur le web public communal, qui passe au crible de sa grille plus de 379 sites communaux franciliens. L’étude : http://www.artesi.artesi-idf.com/public/dossier.tpl?id=7132 L’Artesi publie également un cahier des charges type pour un site internet de ville : http://www.artesi.artesi-idf.com/public/article.tpl?id=7066 L’Ardesi (Agence régionale pour le (…)
A l’occasion du lancement du groupe de travail sur l’internet rural (http://www.fing.org/index.php?rubrique=rural), Lucien Ratovohery, secrétaire général de la Société civile malgache – Droits de l’Homme (SCM-DH) et coordinateur du Comité de soutien à l’action du Père Davidson nous présente l’état du développement des nouvelles technologies en milieu rural à Madagascar.
A l’occasion de la naissance officielle du groupe de travail sur les usages ruraux de la Fing (http://www.fing.org/index.php?rubrique=rural), Jean-Michel Cornu (Fing), Floriana Carrillo (ville de Felletin) et Isabelle Bize (Inter’Vista), qui en sont les animateurs, nous proposent un compte rendu exhaustif du Forum de l’internet rural qui s’est tenu à Felletin en mars 2004. Un compte rendu qui nous permettra de découvrir de nombreuses expériences originales comme le réseau Sati 21 de la Côte-d’Or ; Geremus, l’outil des maires ruraux de l’Aube…
Deux jours de travaux de l’Université de printemps de la Fing permettent d’enrichir notre compréhension du sujet que nous nous étions assigné ; mais certainement pas de l’épuiser. Revenons, pour commencer, sur cet exercice collectif (dont chacun peut consulter les traces en vidéo et les premières productions textuelles). La première difficulté, stimulante, en est la nécessité de confronter les spécialités, de se prêter aux approches les plus abstraites, voire les plus érudites, comme aux illustrations les plus concrètes, de manier des notions juridiques, des théories économiques, tout en parlant de politiques publiques, d’appropriation sociale, d’investissements en recherche et développement ou en infrastructures, mais aussi de consortiums de standards, de communautés de développement libre, de copublication sur wiki, et sans que rien de tout cela puisse être mis à l’écart. Ce travail de déspécialisation, d’universalité, est au cœur de notre sujet : un exercice d’intégrité, c’est-à-dire d’entièreté, s’impose, si l’on considère qu’aucun des champs abordés n’est dissociable des autres, et que la segmentation de ces domaines en dilue le sens. Ainsi les questions de vocabulaire sont-elles particulièrement présentes dans ces travaux, à commencer par la différence établie entre « le » Bien (commun, public, collectif), horizon convergent des sociétés humaines, et « les » biens (publics, publics mondiaux, privés, collectifs), partageables, vendables, ou « impayables », inaliénables.
Concrètement, au-delà des idées générales, voire généreuses, que peuvent retenir de ces travaux les acteurs économiques, technologiques et collectifs ? Au-delà de l’échange d’idées, nous sommes confrontés à quelques questions urgentes, et qui viennent précisément du terrain, des praticiens : celle de la dynamique économique, celle de l’innovation technologique, celle de l’appropriation sociale, celle de la gouvernance du réseau. Les innovateurs, par exemple, ne travaillent pas seulement pour repousser les limites de la technique, ni pour faire du neuf, mais du « meilleur », et pour cela ils ont besoin d’avoir un meilleur accès à la recherche, à l’investissement et au marché. Des passerelles, un langage commun, un terreau fertile, c’est de cela qu’il s’agit. Les standards ouverts et l’interopérabilité encouragent leurs efforts. Les menaces sur la cohésion de l’internet, les freins à son appropriation, les manœuvres pour établir ou rétablir l’emprise d’acteurs dominants ou d’oligopoles sur les réseaux, les applications, les œuvres de l’esprit ou les outils d’échange, tout cela va à rebours de la communauté de développement qui fait aujourd’hui ses preuves dans les standards et le logiciels et qui semble inspirer un modèle de coproduction de notre avenir commun.
Prises au piège du court terme, de la financiarisation et de la publication trimestrielle des résultats, nombreuses sont les entreprises (SSII, opérateurs, entreprises de services, industriels,…) qui n’ont pas les moyens de l’avenir, qui brûlent leurs vaisseaux pour assurer le présent immédiat ; en peu d’années, la casse est considérable, et l’absorption des acteurs les plus fertiles et les plus dynamiques par les plus puissants n’est pas toujours fructueuse : le passage de l’opportunisme au long terme apparaît de plus en plus comme une nécessité économique et sociale.
Confrontées à l’effet de polarisation des réseaux vers les grands centres urbains, les collectivités territoriales engagent, non sans inquiétude, un effort d’investissement dans leurs infrastructures de boucle locale et leur raccordement aux grandes dorsales. A minima, elles améliorent les conditions de la concurrence et répondent aux besoins les plus urgents, dans une démarche défensive, de survie ; les exemples les plus réussis vont plus loin, développant à l’intérieur de leurs « premiers kilomètres » un contexte d’appropriation et d’échange propice au développement local, donnant de meilleures armes aux acteurs de l’éducation ou de la solidarité comme aux industries, dans une vision rénovée des services publics. Les politiques de développement économique territorial trouvent leurs formes, à l’ère de la coopétition, avec le développement, entre autres, des clusters.
Face aux lignes de fracture et d’exclusion de nos sociétés, le prisme du Bien commun renforce les approches fondées sur l’appropriation active plutôt que celles, binaires, normatives et peu fertiles, de l’« accès », plutôt qu’une logique de l’offre à laquelle il faudrait s’adapter, une impérieuse mutation de société qui aurait ses retardataires. Stimuler la participation, et non seulement la consommation, c’est une modalité qui peut trouver un nouveau souffle, dans le champ de la cité et de la démocratie comme dans celui de l’éducation et de la connaissance, et bien d’autres.
La question de la « gouvernance », enfin, commence à s’évader des cercles spécialisés pour être mise en partage. Le Sommet mondial de la société de l’information de Genève en décembre 2003 a montré les écueils de l’implication des Etats dans l’avenir de l’internet, et les limites de la participation (restreinte et peu représentative) de la « société civile », mais au moins a-t-il eu le mérite d’enclencher un processus à l’échelle du globe, avec une prochaine échéance proche, celle de novembre 2005. D’ici là des questions s’ouvrent, comme celle de la part inaliénable de l’internet et de l’intérêt de la notion de « bien public mondial », et celle de la consolidation d’une gouvernance qui pallie, dans un contexte de fortes tensions entre acteurs, l’absence de « gouvernement » du réseau.
Si l’on peut assigner à l’idée (on ne peut plus générale) de Bien commun une utilité précise, ce serait probablement de ne pas se contenter de nos schizophrénies, de ne pas se résoudre au plus petit dénominateur commun (entre intérêt public et intérêts privés, entre l’économique et le social, entre le citoyen et le consommateur, entre pays riches et pays pauvres,…), et d’en relever chaque jour et constamment le seuil, dans les représentations comme dans les actes.
Les travaux de l’upfing sont en ligne, ouverts aux contributions sous forme d’articles et de commentaires. Le chantier que nous avons ouvert s’achèvera en septembre par une nouvelle journée de rencontre, et donnera lieu à publication.
Jacques-François Marchandise
René Barsalo, Michel Cartier et Michel Dumais, animateurs de Constellation, ont signé un très utile rapport pour la ville de Gatineau (Québec) sur différents aspects de la gouvernance participative au niveau de la vie municipale. Ce rapport intitulé « Collaboration et communication numérique » présente une courte réflexion sur les enjeux et (…)
Pour éviter que les hauts débits ne fondent leur croissance sur la destruction de valeur dans les industries de contenus, il faut taxer les débits remontants : c’est, comme nous l’écrivions il y a quelques semaines, l’analyse que font les auteurs de l’étude Contango sur « Les enjeux économiques de la distribution de contenus ». Une nouvelle note (1) décrit par le menu les bénéfices et les conditions de mise en oeuvre de la mesure recommandée par l’étude. Elle présente l’avantage de nous mener au coeur du débat.
Rappelons le raisonnement sur lequel se fonde l’étude. En facilitant la distribution de copies parfaites, la numérisation et le développement des réseaux détruit l’économie de la création. Cette destruction fait partie des facteurs qui attirent les consommateurs vers le haut débit, dont elle subventionne en quelque sorte la croissance. Les mesures techniques (DRM) et judiciaires (poursuite des utilisateurs) comportant des inconvénients notables, la réponse la plus efficace et la plus économiquement vertueuse consiste à tarifer les communications montantes, les données émises par les utilisateurs de l’internet.
Il ne s’agit pas, insistent les auteurs, d’une taxe, mais d’un prix qui serait perçu par les fournisseurs d’accès. L’objectif est de contraindre – par la loi – le système de prix à envoyer les bons signaux au marché, à décourager l’échange et encourager la distribution payante en ligne.
Nous signalions dans l’édito du 27 janvier les principales faiblesses de cette étude : surestimation massive du « transfert d’utilité » des contenus vers l’accès, sous-estimation des facteurs endogènes de la baisse des ventes de musique (fin d’un cycle de croissance du secteur, concurrence d’autres médias, insatisfaction des consommateurs… voir « P2P et musique : quelques approches alternatives« ).
Mais le coeur du débat est ailleurs : pourquoi, au juste, veut-on développer l’internet ? Pourquoi tous les pays, des plus pauvres aux plus riches, en font-ils un objectif politique majeur ? Est-ce vraiment parce que nous avons besoin d’un nouveau réseau de distribution de contenus et de services ? Ou bien s’agit-il de doter la « société de la connaissance » d’une infrastructure destinée à faciliter l’échange, la circulation, la coopération, la création et l’innovation ?
Le choix de l’équipe Contango est clair. Présentant son travail le 1er mars, le directeur de l’étude Olivier Bomsel déclarait : » La distribution doit être favorisée par rapport à l’échange. L’objectif est de protéger la propriété de la destruction. Il convient de ne pas transformer les biens privés en biens publics (…) C’est une décision d’ordre public et industriel. »
En suivant les auteurs, on présentera également le choix en termes économiques : quelles « externalités » des réseaux considère-t-on comme les plus importantes, d’un point de vue quantitatif et philosophique : le développement de la communication et des échanges (y compris économiques), ou la bonne santé de l’économie actuelle de la création culturelle ?
Le débat est bien posé – c’est le mérite de l’étude. En revanche, la vision des auteurs paraît singulièrement unilatérale. A les lire, l’innovation et la création légitimes ne peuvent provenir que des entreprises culturelles et des grands acteurs installés des télécoms. Que l’évolution des techniques et l’innovation de service associée puisse remettre en question les frontières et modèles traditionnels (2), ne semble pas entrer dans leur cadre d’analyse. Que l’innovation sur l’internet soit presque toujours venue d’ailleurs, d’en-dessous du radar des grands acteurs, ne les trouble pas.
Globalement, pour l’étude – qui traduit sans doute un sentiment largement répandu dans certains secteurs – il ne peut guère y avoir de très bonnes raisons pour les utilisateurs d’émettre des données sur les réseaux. Tout juste la note concède-t-elle des » exemptions dérogatoires » en faveur de la communication privée, avant de préciser qu’elles s’appliquent uniquement » si [les fournisseurs d’accès] s’engagent à contrôler la licéité des échanges » (s’agit-il alors de communication privée ?) et si ces services sont clairement recensés dans un catalogue qui ne saurait être offert que par les fournisseurs d’accès. Quid, alors, des services indépendants de webmail, de téléphonie, de visiophonie, de messagerie instantanée ?…
Proposons donc une première liste (à compléter dans le forum lié à cet article !) d’usages « remontants » assez incontestables et qui ne relèvent pas de la communication privée : la télé-santé et le maintien à domicile ; les webcams et la télésurveillance ; le télé-enseignement ; la démocratie électronique participative ; les sites web hébergés sur des machines privées (et demain, associés à toutes sortes d’objets) ; les échanges professionnels entre PME ou indépendants abonnés à des accès grand public ; le travail coopératif ; les oeuvres que leurs auteurs ne souhaitent délibérément pas protéger ; les services d’impression de photos numériques ; les jeux en réseau…
En résumé, taxer le débit montant est une proposition centrée sur les problèmes du jour que rencontrent les industries culturelles (et qu’il ne s’agit aucunement de nier), dont le coût social et économique sera sans commune mesure avec ses avantages supposés.
Mais au fond, là n’est pas la question. Ce dont il s’agit dans cette proposition – qui présente l’intérêt d’exposer au grand jour un débat qui n’est pas neuf – est simplement de défaire tout ce qui fait de l’internet un réseau différent de ceux qui l’ont précédé, tout ce qui explique son incroyable développement depuis 20 ans, tout ce qui en fait le formidable support d’innovation qu’il est aujourd’hui. Pourquoi pas ? Le débat n’est pas illégitime, même si l’on pouvait penser l’avoir dépassé. Souhaitons néanmoins que l’appel des auteurs à une « décision rapide » n’incite pas des législateurs pressés (dans tous les sens du terme) à prendre des mesures qu’ils regretteraient bien vite (3).
(1) Olivier Bomsel et Gilles Le Blanc, « Distribution de contenus sur Internet – Analyse économique des remèdes au contournement des droits de propriété intellectuelle » (.pdf)
Site de l’étude Contango(2) Par exemple, la tarification téléphonique à l’appel, ou les différences entre communications fixes et mobiles – les auteurs développent la thèse un peu étrange selon laquelle le renchérissement de l’internet fixe serait nécessaire au développement de l’Umts…
(3) Le récent rapport du Committee for Economic Development, organisme américain, développe longuement ce risque : » Les législateurs et les acteurs doivent réaliser que des lois et des règles conçues dans l’urgence pourraient avoir des conséquences inattendues et ralentir le rythme d’innovation et de croissance économique (…) La priorité doit être donnée à la recherche et l’expérimentation de nouveaux modèles d’affaires pour les entreprises de contenu . »
A l’occasion de l’ouverture du groupe de travail sur l’intelligence collective de la Fing (http://www.fing.org/index.php?rubrique=ic), Philippe Durance, co-animateur du groupe, a coordonné une définition de l’intelligence collective.
Et si notre ordinateur utilisait un programme pour scanner nos activés sur le web et, lors des élections, nous dire pour qui l’on doit voter… ? C’est l’idée, quelque peu cynique et surtout provocatrice, qu’a exposé Jason Tester, 25 ans, étudiant à l’Interaction Design Institute, à Ivrea en Italie : « Les (…)
Le groupe de travail Vie dans la cité organisé par l’Observatoire des télécommunications dans la ville vient de remettre le premier chapitre de son rapport en construction portant sur « l’Expression dans la cité ». Sans céder à l’illusion technologique (le dialogue social ou la démocratie ne viendront pas d’outils miracles et (…)