Fin de saison : bilan et synthèse

Il est temps de refermer cette 15e saison d’InternetActu.net (@internetactu) ! Merci à tous de votre fidélité !

Cette année, nos articles (une petite quarantaine) ont réalisé en moyenne 25 000 vues (tout support confondus). InternetActu.net repose essentiellement sur 4000 à 5000 lecteurs très fidèles, qui lisent quasiment chacun de nos articles, que ce soit par e-mail, RSS ou sur le site. Une audience plus resserrée qu’il y a quelques années, notamment parce que nous avons arrêté les partenariats extérieurs et les republications. En retour, l’audience se révèle assurément moins volatile et plus fidèle – pour ce que nous en mesurons, à savoir très peu, puisque depuis 2016 nous avons supprimé tout traceurs d’audience autre qu’un simple compteur de vue par article, préférant l’autonomie et la liberté de nos lecteurs à leur contrôle, en accord avec nos convictions.

Nous espérons en tout cas que cette saison vous a nourri de sujets, de concepts, d’idées, de leviers et d’exemples pour mieux comprendre les évolutions du numérique. C’est en saisissant ses effets en profondeur que nous nous armerons collectivement pour le réorienter.

Nous avons consacré beaucoup d’articles à évoquer les risques que fait peser le numérique sur la société et notamment les dérives de l’aide sociale automatisée relatives à l’enfance, aux prestations sociales, en passant par l’extension des boites noires aux dangers de l’exécutabilité des règles, de la mal-mesure, que cela concerne la santé et la médecine comme la modération automatisée

Nous avons plongé en profondeur dans quelques livres, toujours critiques, qui permettent de renouveler nos compréhension du numérique et de ses effets, comme Race after technology, La nouvelle guerre des étoiles, Dictature 2.0, L’âge du capitalisme de surveillance, Design Justice, Atlas of AI et Contrôler les assités

Nous avons profondément interrogé le sens du développement informatique, sa prétendue robustesse, ses enjeux de société, les limites des méthodes prédictives, l’addiction algorithmique, les limites de l’audit algorithmique, celles de la critique, les causes de ses échecs et pannes, ses limites à auto-corriger ses propres errements, et son idéologie même.

Nous avons également instruits des questions pour retrouver des modalités d’action : l’algovernance, l’enjeu du renouveau des licences libres et celui de libérer les modes de gouvernance, interroger la question des modalités de la dé-surveillance (et ses enjeux), le levier du définancement, l’enjeu à créer une diversité de services numériques publics… et nous avons cherché à interroger les modalités possibles d’une politique numérique de gauche.

Nous avons pointé le besoin d’une mobilisation plus forte pour défaire les développements toxiques du numérique reposant sur la transparence ou son exact contraire, le risque d’une opacité sans limite ou encore l’enjeu à réparer l’ingénierie du social

Enfin, nous avons également tenté d’instruire des questions plus difficiles liées aux transformations qu’à introduit la crise pandémique : sur la difficulté à saisir l’incertitude, sur le constat que la démultiplication des données ne fait advenir aucune vérité, sur les enjeux de la visioconférence dans laquelle nous avons tous basculés, sur la désorganisation ou encore l’avènement d’une ville de la souscription

Nous espérons que tous ces sujets vous ont apporté de la matière pour comprendre et ré-orienter le développement technique.

Nous vous invitons à continuer à nous lire bien sûr et surtout à nous partager, à nous aider à nous faire découvrir à de nouveaux lecteurs encore et toujours, à nous référencer… Nous espérons surtout que nos propos génèrent plus de discussions demain qu’aujourd’hui, parce que plus que jamais le numérique nécessite d’être débattu, mis en question, critiqué.

Bonnes vacances à tous et à très vite !

Hubert Guillaud

Bonnes vacances

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