En deux ans, 25 % des foyers japonais se sont connectés au haut débit. Le Japon, qui faisait naguère figure de retardataire dans le paysage de l’internet « fixe », a visiblement sauté une étape. La majorité des internautes japonais n’a même jamais connu le bas débit.
Autre sujet d’étonnement : la « gamme » des hauts débits résidentiels s’échelonne, pour l’ADSL (80 % du marché), entre… 8 et 26 Mb/s, contre 128 Kb/s à 1Mb/s presque partout en Europe, et ce, à des tarifs équivalents ! Par ailleurs, la fibre optique à domicile connaît un développement très rapide, sans toutefois dépasser 6 % du marché.
Y a-t-il un « miracle japonais » dans les hauts débits ? Plutôt la combinaison d’une structure urbaine très dense qui facilite la rentabilisation des infrastructures, d’une dérégulation réussie, d’un désir collectif et enfin, de la volonté de quelques entreprises, Yahoo! Broadband en tête, d’anticiper l’ère de la « convergence » entre internet, téléphonie et télévision. Les premières offres associant les trois services émergent aujourd’hui.
Pourtant au Japon comme ailleurs, le « miracle » ne s’étend pas tout seul jusqu’aux campagnes. Au pays du haut-débit levant, les collectivités territoriales se heurtent à des difficultés et expriment des demandes qui rappellent furieusement celles que l’on rencontre sous nos longitudes.
Description du paysage des hauts débits au Japon.